Diplomatie : Rosine Coulibaly annonce des mécanismes de « soft power » ou de « hard power »

publicite

La Secrétaire générale du gouvernement et du conseil des ministres, Fatimata Benon/ Yatassaye a officiellement installé dans ses fonctions de ministre des affaires étrangères, de la coopération et des Burkinabè de l’extérieur, Rosine Coulibaly/Sori, ce vendredi 17 décembre 2021. Alpha Barry, ministre sortant, a félicité sa remplaçante, et a exhorté ses désormais ex-collaborateurs à « cultiver l’esprit de renouveau et de dialogue ». 

La suite après cette publicité

« L’heure est venue pour moi de vous dire au revoir et de quitter cette maison », a dit le ministre sortant Alpha Barry, qui dit partir avec un cœur apaisé. « Je pars le cœur apaisé, car je suis fier du travail que nous avons accompli ensemble », a-t-il dit. Ce travail dont il dit être fier repose sur de nombreux acquis engrangés.

« La reprise de toutes les coopérations suspendues, l’établissement ou le rétablissement des relations diplomatiques avec des pays y compris la Chine, l’ouverture de nouvelles ambassades dans notre pays, le retour de certaines ambassades qui avaient fermé, l’exemption de visas avec certains pays, la forte augmentation des bourses d’études étrangères offertes par des pays amis y compris les bourses militaires, etc. », a-t-il, entre autres, cité.

Il s’est de même vanté, avec ses collaborateurs, d’avoir relevé le défi du vote des Burkinabè de l’extérieur en leur permettant de participer à l’élection présidentielle de 2020. A sa remplaçante, il a adressé des mots de félicitations. Quant à ses désormais ex-collaborateurs, il leur a demandé de toujours « cultiver l’esprit de renouveau et de dialogue ».

La ministre entrante des affaires étrangères, de la coopération et des Burkinabè de l’extérieur, Rosine Coulibaly/Sori, a exprimé sa gratitude au « premier diplomate du pays », Roch Kaboré, pour avoir placé sa confiance en elle « pour relever les défis de la diplomatie à une période où notre chère patrie doit faire face à divers maux qui pourraient moucheter son rayonnement à l’international », a-t-elle soutenu.

Elle le félicite et le remercie au nom des femmes du Burkina Faso. « Je le félicite et le remercie pour cette décision courageuse et historique qu’il a prise de nommer une femme à la tête de ce département », a-t-elle déclaré. Persuadée que le succès de la transformation radicale du Burkina Faso passe par le succès de sa diplomatie, elle estime que la diplomatie, surtout en période de crise, devrait être une diplomatie des citoyens ou plutôt une diplomatie dite publique.

« Nos populations doivent connaitre nos choix basés sur les intérêts du pays. Nos amis seront ceux à même de nous aider à faire face à nos ambitions de paix, de sécurité et de développement telles que affichées par les plus hautes autorités du pays », a-t-elle fait savoir.

Pour elle, la diplomatie est en même temps un élément de compétition et un facteur de coopération. « Il sied donc, au vu de l’évolution fluctuante de notre environnement, que les réajustements soient faits pour réadapter notre politique étrangère et promouvoir l’efficience des actions dans nos représentations diplomatiques qui doivent être plus agiles et de véritables forces de propositions », a-t-elle dit en conséquence.

Les états généraux de la diplomatie, en préparation, permettront, de son avis, de tracer un chemin vertueux de la diplomatie burkinabè. Pour faire face aux conséquences de la situation sécuritaire au Sahel, « il nous faut en réponse une diplomatie capable de fédérer pour impulser une meilleure gouvernance politique des questions qui transcendent les frontières nationales », préconise la nouvelle cheffe de la diplomatie burkinabè, qui entend incarner cette nouvelle dynamique pour permettre au Burkina Faso de tirer les meilleurs avantages de sa coopération.

Pour cela, « tous les leviers de la diplomatie seront actionnés, que ce soit les mécanismes de « soft power » ou de « hard power » avec nos partenaires actuels ou émergents (ayant une forte capacité d’influence sur les plans politique, économique et sécuritaire) », promet-elle. 

Cela se fera également dans l’inclusion, à l’en croire. « C’est ensemble, avec chaque maillon de la chaine que nous pourrons atteindre les missions confiées à notre département. Je ne compte être ni le messie ni un héros solitaire. Je serai un serviteur, et imprimerai avec engagement et conviction la dynamique nouvelle voulue par le président du Faso », a confié Rosine Coulibaly.

En rappel, Alpha Barry a passé six ans au poste de ministre en charge des affaires étrangères, de la coopération et des Burkinabè de l’extérieur. Rosine Coulibaly/Sori, pour sa part, fut ministre de l’économie, des finances et du développement (2016-2019) dans le gouvernement Paul Kaba Thiéba.

Après son départ dudit gouvernement, elle fut nommée par le Secrétaire général (SG) de l’Organisation des Nations unies (ONU), Antonio Guterres, comme sa représentante spéciale pour la Guinée-Bissau et chef du Bureau intégré des Nations unies pour la consolidation de la paix en Guinée-Bissau (BINUGBIS).

Elle est ainsi rappelée dans le gouvernement Lassané Zerbo, le 13 décembre 2021 pour gérer le ministère des affaires étrangères.

Tambi Serge Pacôme ZONGO

Burkina 24 

Écouter l’article
❤️ Invitation

Nous tenons à vous exprimer notre gratitude pour l'intérêt que vous portez à notre média. Vous pouvez désormais suivre notre chaîne WhatsApp en cliquant sur : Burkina 24 Suivre la chaine


Restez connectés pour toutes les dernières informations !

publicite


publicite

Serge Pacome ZONGO

Tambi Serge Pacome ZONGO, journaliste s'intéressant aux questions politiques et de développement durable.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page
×