Burkina Faso : Le CDP tient son congrès ordinaire malgré tout

Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) tient son huitième congrès ordinaire du 18 au 19 décembre 2021 à Ouagadougou. L’ouverture de cette rencontre importante pour l’ancien parti au pouvoir a eu lieu ce samedi 18 décembre.

C’est un congrès qui aura rassemblé quelque centaine de militants et militantes « venus des 45 provinces du Burkina Faso » malgré le contexte sécuritaire, avec la présence bien sûr d’éléments de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) ainsi que de quelques loubards.

Les travaux portent notamment sur le thème « Le CDP, l’alternance crédible face aux enjeux actuels et futurs pour un Burkina réconcilié, résilient et prospère ».

Le parti fondé par l’ancien président du Faso Blaise Compaoré, toujours en exil en Côte d’Ivoire, cherche à reconquérir le pouvoir d’Etat perdu en 2014 suite à l’insurrection populaire. Le CDP sous Eddie Komboïgo s’attèlera à ce défi également.

« Le pouvoir en place n’a pas convaincu », a déclaré l’actuel président du CDP, parlant du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) et alliés. Mais il y a aussi des remous persistants au sein de ce parti dont le premier responsable est par ailleurs le Chef de file de l’opposition politique au Burkina Faso (CFOP).

Eddie Komboïgo fait d’ailleurs objet d’une suspension de six mois, sanction prononcée hier 17 décembre 2021 à son encontre par une autre aile membre de la même famille politique.

« Nous ne comprenons pas pourquoi certains vont en justice. Il est encore temps que ces camarades reviennent… Si nous ne tenons pas le congrès avant la fin de l’année, nous serons dans une situation irrégulière. Et de ce fait, nous ne pourrions pas bénéficier d’un soutien financier de l’Etat », a-t-il argué.

Et d’ajouter : « La seule manière de montrer qu’Eddie Komboïgo est esseulé, c’est de venir dans les organes et le congrès et de le battre à la régulière ».