Marche du 22 janvier : Le mouvement MERCI s’en démarque
Le Mouvement pour l’engagement et le réveil citoyen (MERCI) invite à surseoir à la marche du 22 janvier prochain et demande d’accorder un délai d’au moins six mois au gouvernement en place. C’est entre autres demandes et appels formulés à l’occasion de leur conférence de presse tenue ce jeudi 20 janvier 2022 à Ouagadougou, avec pour objectif de se prononcer sur la situation nationale et internationale.
Sur la situation nationale, le Mouvement pour l’engagement et le réveil citoyen (MERCI) fait le constat des « chocs de l’hydre terroriste » dont les résultantes sont les « troubles sociopolitiques » et la situation humanitaire préoccupante.
Alors, tout en présentant ses vœux de prompt rétablissement aux blessés et ses condoléances aux familles des victimes, il réitère son soutien au président du Faso et aux différentes entités engagées sur le champ de bataille.
« Le mouvement MERCI réitère une fois de plus son soutien indéfectible au président du Faso, à son gouvernement, aux Forces de défense et de sécurité (FDS) et aux Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) », a dit Abdoulaye Yogo, président du mouvement.
Le mouvement demande par la même occasion au gouvernement, « plus de décisions courageuses, de diversifier les partenaires dans la lutte contre le terrorisme et dans le cadre des politiques publiques au développement économique et social » et exige, « la mise en place d’une stratégie de démobilisation des Burkinabè qui ont pris les armes contre leur propre pays par la création d’un fonds de réinsertion sociale ».
Il lance, en outre, un appel à l’union autour des institutions nationales. A cet effet, il félicite le sens élevé de l’intérêt supérieur de la nation de l’opposition politique et l’exhorte à maintenir le dialogue avec la majorité présidentielle.
A la jeunesse burkinabè, le mouvement invite à la discipline, à la vigilance et à ne pas tomber dans la manipulation « des vendeurs d’illusion ». Actualité faisant, il dit se démarquer de la marche du 22 janvier prochain et invite à surseoir à cette dernière, ce, en demandant d’accorder un délai d’au moins six mois au gouvernement en place.
A l’armée burkinabè, il l’invite à rester républicaine et à se départir de tout projet de « déstabilisation des institutions démocratiques ». Pour MERCI, l’armée doit également multiplier la collaboration avec les jeunes des zones touchées, les responsables religieux et coutumiers.
En ce qui concerne l’actualité internationale, MERCI a plus donné sa lecture sur le cas du Mali. Le mouvement, avant de condamner « la prise en otage des institutions et du processus démocratique de la junte militaire », a exprimé sa solidarité au peuple malien.
Il exhorte par ailleurs la junte, « à établir un calendrier clair de sortie de crise pour un retour à l’ordre constitutionnel » et à aller à la table du dialogue de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).
Pour rappel, dans une note en date de ce jeudi 20 janvier 2022, la mairie de Ouagadougou interdit la marche projetée du 22 janvier « pour des raisons sécuritaires » entre autres.
Tambi Serge Pacôme ZONGO
Burkina24
Écouter l’article
|
Nous tenons à vous exprimer notre gratitude pour l'intérêt que vous portez à notre média. Vous pouvez désormais suivre notre chaîne WhatsApp en cliquant sur : Suivre la chaine
Restez connectés pour toutes les dernières informations !
Restez connectés pour toutes les dernières informations !