Etalons du Burkina : Kamou Malo, « sorcier noir » de l’ombre à la lumière !
Depuis la qualification des Etalons en huitième de finale de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2021, son sélectionneur Kamou Malo est devenu le premier à sortir des phases de groupes. Mieux, il vient de franchir une deuxième étape dans la compétition. Zoom sur ce « sorcier noir » du football burkinabè.
Aucun entraîneur local burkinabè n’avait réussi pareille performance: atteindre les quarts de finale de la Coupe d’Afrique des nations (CAN). Nommé en juillet 2019 à la tête de la sélection burkinabè en remplacement du Portugais Paulo Duarte, il a réussi la qualification à la Coupe d’Afrique des nations (CAN) en restant invaincu dans le groupe composé de l’Ouganda, le Malawi et le Soudan du Sud. Le successeur se qualifie une journée avant la fin des éliminatoires. Ce qui était jusque-là inhabituel pour les Etalons.
Très attendu à la CAN 2021 où l’objectif de départ était de franchir le premier tour, Kamou Malo l’a atteint. Mieux, il passe encore un deuxième tour de la CAN 2021 en atteignant les quarts de finale après la victoire contre les Panthères du Gabon en huitième de finale de la CAN 2021. Il devient le premier technicien de nationalité burkinabè a disputé une quart de finale de cette compétition.
Faire confiances aux sorciers noirs
La performance du technicien burkinabè est encore plus salutaire. En effet, en 2019, le Burkina Faso n’était pas à la première CAN passée à 24 équipes. Malo rentre donc dans la légende du football burkinabè en passant ces deux tours de la CAN. D’ailleurs, il est le troisième entraîneur local à qualifier les Etalons à une CAN après Drissa Malo Traoré dit Saboteur (CAN 1996 en Afrique du Sud) et le duo Sidiki Diarra et Joseph Kaboré dit Sap Olympique (CAN 2002 au Mali).
Interrogé avant le match la présence des sélectionneurs africains à cette étape de la compétition, Kamou Malo a précisé une chose : « je ne fais pas de la fixation sur la couleur de peau ». Mais, le sorcier noir reste collé à un principe : faire confiance à l’expertise locale.
« Il faut que les dirigeants africains fassent confiance à l’expertise locale. C’est à ce prix qu’on va se développer. Ces dits-sorciers blancs dont vous parlez, ils ne sont pas allé chercher l’expertise ailleurs. Je connais des pays où les entraîneurs de l’équipe nationale ne sorte jamais de leur nationalité. Pourquoi ne pas copier cela ? Je ne crois pas que l’Afrique soit la chasse gardée de quelqu’un », estime le sélectionneur des Etalons.
Un ancien milieu de terrain
Né en 1963, le technicien de 59 ans a d’abord été footballeur et milieu de terrain en jouant pour l’Union sportive de Ouagadougou (USO) et l’Etoile Filante de Ouagadougou (EFO). Il sera international burkinabè entre 1985 et 1991 sans disputer une CAN. Il fait son baptême de feu réussi au Cameroun lors de la victoire (1-0) contre le Cap-Vert. Mais, Malo est testé positif au Covid-19 et manque le match d’ouverture de la CAN 2021 contre le Cameroun. Les Etalons s’inclinent (2-1).
En club, il débute à l’ASEC de Koudougou en deuxième division où il est l’adjoint de Aboubacar Sidiki Drabo. Mais, c’est dans son ancien club, le Bouloum Poukou Sport (BPS) de Koudougou, rivale de l’ASECK, qu’il trace sa voie. 20 ans après avoir quitté le club alors que celui-ci repartait en deuxième division, il réussit à le ramener dans l’élite du football burkinabè en tant qu’entraîneur principal en 2017.
« Moi je suis là pour apprendre », affirma-t-il en doute modestie. Cette performance, il le répète cette performance avec le Rail Club du Kadiogo (RCK) qu’il permet d’accéder à la D1.
Un coach proche de ses joueurs
Le technicien entraîne les équipes du Rail club du Kadiogo (RCK) en deuxième division à l’époque, avant de passer à l’AS SONABEL (2013-2015). Avec ce club, il dispute la Coupe de la Confédération sans se qualifier en phase de groupe.
Il signe un deuxième retour au RCK, club avec lequel il remporte deux titres de champions en 2016 et 2017, et la Coupe du Faso en 2012 (AS SONABEL) et 2016 (RCK). Considéré comme un entraîneur très « paternaliste », Malo a affection particulière pour ses joueurs avec lesquels, il entretient des amitiés profondes.
Il n’a peur de rien
Ce que confirme le journaliste de la télévision 3TV John William Somda : « Kamou Malo est un entraîneur chevronné, proche des joueurs si bien que cela vire parfois au paternalisme. Idéaliste convaincu, il ne bafoue jamais ses principes, peu importe ce qui arrive. C’est un bon coach ». Cependant, il lui aussi reproché son tempérament fougueux et souvent provocateur.
Ce qu’il assume comme faisant partie de sa personnalité. C’est d’ailleurs cette même personnalité qu’il essaie de transmettre à ses joueurs à travers un esprit de combativité. Selon John William Somda, « Kamou Malo n’a peur de rien et aime justement les défis. C’est pour cela que les Etalons ont su tenir tête à l’Algérie pendant les éliminatoires de la Coupe du Monde ».
Kamou Malo a encore la chance de frapper un grand coup dans cette compétition en se qualifiant pour les demi-finales de la Coupe d’Afrique des nations face à la Tunisie. La rencontre est prévue le samedi 29 janvier 2022 à Garoua.
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Felicitation a vous coach le meilleur rest toujour a venir on confiance a vous et moi personnelement je sais que avec vous on n’yra plus loin bo vent pour toujour .LA patrie ou la mort nous vaincron