Ismaël Diallo : Au Burkina, « en 62 ans, 12 régimes civils et 50 ans de régime militaire »

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La coordination des comités de défense et d’approfondissement des acquis de l’insurrection populaire de la ville de Ouagadougou (CDAIP) a organisé un panel ce samedi 19 mars 2022 à Ouagadougou sur le thème « Crise des Etats néocoloniaux d’Afrique de l’Ouest : Causes, manifestations, conséquences et alternatives pour les peuples ».

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Au regard des nombreuses crises en Afrique de l’Ouest, la coordination des comités de défense et d’approfondissement des acquis de l’insurrection populaire de la ville de Ouagadougou (CDAIP) a organisé un panel. « Crise des Etats néocoloniaux d’Afrique de l’ouest : Causes, manifestations, conséquences et alternatives pour les peuples », tel est le thème de la rencontre de ce samedi 19 mars 2022 à Ouagadougou.

Elie Tarpaga, Président de la CDAIP, a fait savoir que ce panel vise à pousser les Burkinabè à la réflexion. « Est-ce qu’il faut continuer avec l’électoralisme ou les coups d’Etat ? A notre avis, s’il existe d’autres voies, il faut les essayer. Il faut réfléchir et voir dans quel sens nous pouvons aller pour qu’il y ait un véritable changement en faveur des peuples », a-t-il indiqué.

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Au regard de la situation politique au Mali et au Burkina Faso, André Tioro, panéliste, a fait comprendre que ces pays ne disparaitront pas. En scrutant dans l’histoire, il a fait savoir qu’il est « convaincu que ce peuple est capable du meilleur ».

A l’écouter, les élections ne constituent qu’une infime partie de la démocratie. Pour lui, la  démocratie doit être d’abord sociale en prenant en considération différents secteurs à savoir l’éducation, la santé et la promotion de la femme.

Ismaël Diallo, diplomate à la retraite et panéliste du jour

Ismaël Diallo, diplomate à la retraite et panéliste du jour, a déclaré que le Burkina Faso n’a jamais été en démocratie. « La France n’est pas une démocratie, les USA ne sont pas une démocratie. Si la démocratie a un sens, ces pays ne sont pas en démocratie et nous n’avons jamais été en démocratie. Nous avons eu la liberté d’expression, de réunion, d’association, de vote et ça s’arrête là. La démocratie c’est tout autre », a-t-il déclaré.

En 62 ans, nous avons eu 12 régimes civils et 50 ans de régime militaire.

Ismaël Diallo se pose la question de savoir ce que le Burkina Faso a fait entre les élections. « En 62 ans, nous avons eu 12 régimes civils et 50 ans de régime militaire. Et les militaires viennent prendre de force le pouvoir prétextant qu’ils ont la solution.

Alors qu’en 50 ans, ils n’ont pas trouvé de solution et nous sommes contents. Beaucoup parmi nous applaudissent parce qu’on aime la force. Aimer la force veut dire que nous ne sommes pas des démocrates et encore moins des citoyens.

Ça veut dire que nous sommes des vaincus et on est prêt à accepter d’être des wagons et avoir une locomotive qui décide. Si c’est ça, nous n’allons nulle part. Nous irons quelque part le jour où nous allons décider ensemble d’être des citoyens. C’est-à-dire d’abord commencer à avoir la meilleure éducation qui soit », a-t-il lancé.

Jules César KABORE

Burkina 24

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