Burkina : La francophonie scientifique face aux aspirations de la jeunesse estudiantine en discussion à Ouagadougou
Dans le cadre de la célébration de la journée internationale de la francophonie, commémorée le 20 mars de chaque année, le bureau national de l’Agence universitaire de la francophonie (AUF) a procédé à l’ouverture officielle des activités de la quinzaine de la francophonie le lundi 21 mars 2022 à Ouagadougou. Pour ce premier jour, les participants ont eu droit à une conférence dont le thème était « La francophonie scientifique face aux aspirations de la jeunesse estudiantine ».
L’Agence universitaire de la francophonie (AUF) est présente dans plus de 119 pays qui font usage de la langue française à travers le monde. L’AUF s’est constituée une chaîne de 1007 universités, écoles supérieures, réseaux universitaires et centres de recherche scientifique repartis dans le monde.
Mission essentielle : agir pour une francophonie universitaire solidaire engagée dans le développement économique, social et culturel des sociétés.
On ne peut pas parler du développement sans la jeunesse. Les deux termes sont indissociables. D’où justement, la pertinence du thème choisi pour la conférence inaugurale de cette quinzaine.
Pour le responsable du bureau national de l’Agence universitaire de la francophonie (AUF) au Burkina Faso, Théophile Ouangrawa, cette conférence est une sorte de rétrocession faite aux étudiants suite à une consultation mondiale entreprise par l’AUF en 2020 auprès de ces institutions membres et de ses cibles (gouvernants, chercheurs, étudiants) sur les défis liés à l’enseignement supérieur et à la recherche.
Et dont une grande partie des étudiants burkinabè, note-t-il, ont eu à donner leurs avis. Il était donc temps pour l’AUF de leur faire le point des conclusions de cette démarche et porter à leur connaissances les réponses apportées à travers les grands projets et programmes mis en œuvre, selon le premier responsable de cette Agence.
A entendre Théophile Ouangrawa, les attentes majeures liées à la qualité de l’enseignement à la recherche, au numérique à l’insertion professionnelle et l’entrepreneuriat des jeunes au pays des Hommes intègres sont fréquemment revenues au cours de cette consultation mondiale.
« Nous leur avons, avec notre partenaire le ministère en charge de la jeunesse et de l’entrepreneuriat, fait cette restitution. Et aussi surtout porté à leur connaissance, parce qu’il ne s’agissait pas seulement de faire une consultation, il s’agissait pour nous AUF de nous doter d’un plan stratégique », a-t-il annoncé.
Théophile Ouangrawa a mentionné que cette consultation a permis à l’AUF de éditer les livres blancs de la francophonie scientifique et un plan stratégique 2021-2025. Et ce plan stratégique a permis de concevoir des projets et des programmes au bénéfice des étudiants dont l’inauguration en novembre 2020 du premier centre d’employabilité francophone de Ouagadougou et du nouveau campus numérique 5.0 de Ouagadougou. Tout au long de ces deux semaines, les participants échangeront sur trois sous-thèmes essentiels. Il s’agira notamment de l’entrepreneuriat, du numérique, du développement durable et de l’employabilité des jeunes.
Le responsable du bureau national de l’AUF a rebondi également sur le « statut de l’étudiant entrepreneur » qui est une composante du programme « entreprendre » que leur structure est en train de mettre en place avec le concours de ses partenaires. Ce programme va proposer pour adoption le « statut de l’étudiant entrepreneur » et permettra de déployer des pôles entrepreneuriaux au sein des universités. Et ce, afin de concocter des étudiants porteurs des projets innovants pour les accompagner à mûrir leurs idées.
Il a aussi vanté l’idée de démarrer une entreprise à zéro franc. « Ça peut faire du buzz mais c’est une réalité. Nous avons des secteurs porteurs et nous avons des experts au niveau de l’entrepreneuriat qui le disent. Ce sont des activités et des idées de projets qui permettent aux jeunes porteurs de projets de démarrer le projet sans grand effort. Souvent même à pouvoir commencer à récolter les résultats avant de produire même sans avoir mis en place un grand fonds de roulement », a-t-il exalté.
Lassina Kaboré, conseiller de jeunesse et d’éducation permanente, par ailleurs point focal du programme entreprendre de l’AUF auprès du ministère en charge de la jeunesse et de l’emploi a noté que c’est à travers des projets, des programmes et des structures de financement que l’État s’appuie pour accompagner les jeunes à renforcer leurs compétences et à financer leurs micro-entreprises.
Il a soutenu que chaque année, l’Etat accompagne plusieurs jeunes avec des fonds de démarrage de leurs activités dans plusieurs domaines. De même, il précise que les projets sont financés en tenant compte de leur rentabilité quel que soit le secteur.
Pour mémoire, cette année la journée internationale de la francophonie a été commémorée sous le thème, « La francophonie de l’avenir ». Au cours de ces deux semaines, les participants à la quinzaine de la francophonie auront un programme assez étoffé qui portera sur des démonstrations, un hackathon, des visites des espaces de l’AUF, des ateliers de formation, des conférences et des cadres de réseautage avec les structures et associations estudiantines.
Willy SAGBE
Burkina24
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