Situation sécuritaire au Burkina : Une OSC demande la coopération avec la Russie

Le mouvement Burkina-Russie a appelé, ce mercredi 20 avril 2022, au cours d’une conférence de presse tenue à Ouagadougou, l’ensemble des Burkinabè à une grande mobilisation le samedi 23 avril 2022 à la place de la révolution, ex-place de la nation pour demander aux nouvelles autorités de tisser un nouveau partenariat avec la Russie afin de lutter efficacement contre le terrorisme. 

Au regard de la dégradation grandissante de l’insécurité et le nombre de déplacés internes grandissant, le mouvement Burkina-Russie a appelé l’ensemble des burkinabè à sortir en grand nombre pour un rassemblement le samedi 23 avril 2022 à la place de la révolution, ex-place de la nation.

« Vu la dégradation grandissante de l’insécurité, vu le nombre des déplacés internes qui ne fait que grandir de plus en plus, nous, ensemble des OSC unis pour la coopération Burkina-Russie, faisons appel à l’ensemble des patriotes burkinabè pour une grande mobilisation le samedi 23 avril 2022 à la place de la révolution pour demander aux nouvelles autorités de chercher un partenariat avec la Russie », a indiqué Moussa Sanfo, porte-parole du mouvement.

Pour le mouvement, la France, qui se dit une grande puissance, est dans l’incapacité d’assurer la sécurité de ses « colonies ». Et, en ce moment où le monde entier est en quête de sécurité, chacun devrait chercher un partenariat qui pourra faire son affaire.

« Nous appelons nos autorités à se tourner vers la Russie pour efficacement lutter contre le terrorisme », a appelé Moussa Sanfo tout en réitérant son appel à « dire non à l’insécurité et non à la coopération louche avec la France ».  

Selon la « maman panafricaine » qui n’a pas voulu décliné son nom à l’état civil, membre du mouvement, il s’agit d’un mouvement qui a été créé le 28 mars 2022 dans un souci de coalition entre plusieurs OSC. « Nous l’avons créé pour demander à nos autorités de se tourner vers la Russie.

Actuellement, il y a un ras-le-bol. On veut seulement que nos autorités écoutent les paroles de sa population, qui est qu’elles laissent tomber la France parce que la France n’a jamais pu gagner une guerre », a-t-elle souligné.

A la question de savoir si le mouvement a une autorisation officielle pour tenir la marche, un membre du mouvement laisse entendre que les démarches suivent leur cours.

« Nous sommes en train de faire les démarches pour l’autorisation. Mais nous trouvons que notre lutte est noble. Donc, si nous ne demandons pas une autorisation, c’est l’autorité même qui doit nous donner une autorisation ; c’est l’autorité même qui devrait nous demander de sortir », a-t-il dit avant de préciser : « c’est d’abord une lettre pour informer la mairie que nous allons marcher et une autre demande au niveau de l’État-major pour l’occupation de la place de la nation », a-t-il ajouté.

Tambi Serge Pacôme ZONGO

Burkina 24