Procès Thomas Sankara : Mariam Sankara réclame la bague de fiançailles de son époux
Les plaidoiries des réclamations civiles dans le cadre du procès de l’assassinat de Thomas Sankara et ses 12 compagnons ont eu lieu, ce lundi 25 avril 2022, au tribunal militaire de Ouagadougou.
Le volet des intérêts civiles a été ouvert ce lundi matin au tribunal militaire de Ouagadougou. Les victimes des événements du 15 octobre 1987 ont réclamé des réparations. Maître Bénéwendé Sankara ayant pris la parole au nom du conseil des ayants droit de Thomas Sankara a décliné les intentions et les réclamations de ces derniers.
« Nous ne réclamons rien, absolument rien à part 1 franc symbole et que justice soit rendue », a-t-il laissé entendre. Sur le plan matériel, la famille réclame la restitution des objets emportés lors des événements notamment la bague de fiançailles de Thomas Sankara.
La famille Sankara ainsi que la famille de Compaoré Bonaventure demandent la correction des certificats de décès conformément aux faits. Les avocats des autres ayants droit disent s’en tenir aux écritures versées au dossier sans décliner publiquement le contenu.
L’AJE a fait savoir que certaines des victimes ont déjà été indemnisées par le Fonds d’indemnisation des victimes de violences en politique. « Ces derniers ne peuvent plus réclamer des sommes pour les mêmes faits », réplique le défenseur de l’Etat.
Maître Prosper Farama a qualifié cela de transaction. A l’entendre, une transaction est une convention, un acte bilatéral qui ne met pas en cause les victimes. Les parties se sont étonnées de l’attitude de l’AJE qui s’est dit victime des faits du 15 octobre.
LAJE a détaché alors les actions des militaires de leur cadre de service. L’Etat Burkinabè réclame plus d’un milliard 145 millions de francs CFA aux 11 accusés condamnés solidairement.
Cette réclamation de l’Agent judiciaire de l’Etat (AJE) frise la fantaisie, selon maître Olivier Yelkouni, avocat de Gilbert Diendéré.
« L’AJE dit que la porte du secrétariat du conseil a été endommagé et réparé à 5 millions de francs CFA. Environs 200 munitions ont été utilisés par les militaires, totalisées à 7 millions en raison de 35000 francs par munition. L’AJE Réclame un préjudice moral de 500 millions, etc. », s’indigne-t-il.
Toujours au rang des réclamations, trois avocats de la partie civile inscrits à des barreaux extérieurs à savoir maître Anta Guissé, Olivier Badolo et Ferdinand N’zepa, réclament 50 millions de francs pour les frais de déplacement et de séjours dans le cadre du procès.
La somme est excessive selon la défense et le tribunal a demandé des pièces justificatives qui fondent ces réclamations. Bicaba Denis, un militaire radié suite aux événements du 15 octobre réclame à l’Etat burkinabè la restitution de la villa 17 de la Cité An II, et des indemnités de séquestration et de reconstitution de carrière.
Par rapport à la demande de remise en liberté provisoire de Tondé Ninda Pascal alias Manganaaba par son avocat maître Ollo Larousse Hien, le tribunal s’est dit incompétent d’y accéder.
La délibération sur les réclamations civiles aura lieu le 10 mai 2022 à 10 heures.
Akim KY
Burkina 24
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