Expulsion d’une journaliste de TV5 Monde par Kémi Séba : « Les organisations professionnelles de médias extrêmement déçues »
Ceci est une déclaration des organisations professionnelles des médias sur l’expulsion de la correspondante de TV5 Monde au Burkina Faso, au cours d’un meeting de l’activiste franco-béninois Kémi Séba à Ouagadougou.
Dans l’après-midi du samedi 14 mai 2022, notre consœur Fanny Kabré/Noaro de la télévision TV5 Monde a été expulsée d’une activité organisée, à Ouagadougou, par une organisation de la société civile (OSC), la Coalition des Patriotes Africains (COPA-BF) et son partenaire dénommé Urgences Panafricanistes de l’activiste Kémi Séba. Les organisateurs reprochent à la journaliste d’appartenir à un des médias français, lesquels médias les diabolisent et les vilipendent.
« Je vois une jeune dame qui m’a l’air sympathique. Je crois qu’elle est de TV5 Monde. Nous sommes dans une mobilisation patriotique. Depuis que nous avons commencé ce combat contre la France-Afrique, les médias français n’ont cessé de nous diaboliser, de nous caricaturer, de nous salir… Avec tout le respect que je vous dois, vous êtes une femme et je vous dois respect, je demande à la sécurité de faire sortir TV5 monde… », a ainsi ordonné l’activiste Kémi Séba, l’un des organisateurs de l’activité. Ce qui fut fait, car notre consœur a été immédiatement expulsée de la salle. Pourtant, notre consœur a informé la veille les organisateurs de l’activité de son intention d’y participer. Ces derniers lui ont non seulement donné leur accord, mais aussi, ils lui ont permis l’accès à la salle où elle est restée pendant près de 2 heures avant d’être expulsée de cette façon.
Les organisations professionnelles de médias sont extrêmement déçues de cette posture adoptée par des organisations de la société civile, quand on connait la contribution des OSC burkinabè à l’édification de l’Etat de droit au Burkina Faso et en Afrique.
La liberté d’expression, la liberté de la presse, la liberté d’informer, le droit à l’information sont des principes consacrés par la constitution burkinabè. Ces principes n’ont ni race, ni nationalité.
L’expulsion de la journaliste de TV5 Monde est une atteinte grave à la liberté de la presse chèrement conquise par les Burkinabè, souvent au prix de sacrifices humains. Cette attitude est non seulement un manque de respect et de courtoisie à l’endroit du peuple et des autorités burkinabè, mais aussi et surtout à l’endroit des journalistes.
C’est pourquoi les organisations professionnelles de médias, signataires de la présente déclaration, soucieuses de la sauvegarde des acquis du peuple burkinabè en matière de liberté d’expression et de la presse :
Pour le CNP-NZ
Le Président
Inoussa Ouédraogo
Pour l’AJB
Le Président
Guézouma Sanogo
Pour le SYNATIC
Le Secrétaire Général
Siriki Dramé
Pour la SEP
Le Président
Boureima Ouédraogo
Pour l’AEPML
Le Président
Cyriaque Paré
Pour l’AEPJLN
Le Président
Evariste Zongo
Pour l’OBM
Le Président
Hamado Ouangraoua
Pour l’ARCI
Le Président
Bélibié Soumaïla Bassolé
Pour Reporters du Faso
Le Président
Charles Kiendrebeogo
Pour l’UBESTV
Le Président
Issoufou Saré
Pour l’UNALFA
Le Président
Jean Baptiste Sawadogo
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