Burkina Faso : « Le MPSR a peur de Roch Kaboré », selon Désiré Guinko

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La coordination des organisations pour la libération de Roch Marc Christian Kaboré a annoncé ce mardi 24 mai 2022, la tenue d’un meeting pacifique de protestation et de dénonciation contre la détention «arbitraire» de l’ex président au niveau du rond-point des droits humains non loin du domicile de celui-ci, le samedi 28 mai 2022.

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La coordination des organisations pour la libération de Roch Marc Christian Kaboré a réitéré son appel à la libération «immédiate» de l’ancien président burkinabè. D’après le porte-parole de cette coordination, les militaires ont échoué leur mission principale qu’ils s’étaient assignée aux premières heures de leur prise du pouvoir et «devrait avoir honte de détenir jusqu’à ce jour un ex président civil qu’ils ont trahi».

«En tout état de cause, nous lançons un appel solennel à tous les patriotes engagés  pour la défense des libertés, à se mobiliser en grand nombre pour dire non à la prise en otage de notre ancien président.

Cette mascarade et ce déni de justice doivent prendre immédiatement fin. Aucun État qui aspire à un bien-être et des lendemains meilleurs ne doit agir et évoluer sur la base du faux», a martelé Désiré Guinko.

Ils ont choisi le rond-point des droits humains à la Patte d’Oie pour leur meeting pour, disent-ils, la défense des libertés et droits de Roch Kaboré. Désiré Guinko, porte-parole de la coordination a signifié  que cette activité vise à porter haut la voix pour que l’opinion nationale et internationale sache que le président Kaboré n’est pas libre et est détenu «injustement» par les militaires du MPSR.

«Depuis l’annonce de cette activité qui a un caractère purement pacifique, de nombreuses manœuvres sont engagées pour soit nous dissuader ou encore pour diaboliser ses organisateurs.

Toutes sortes de machinations sont en cours afin d’empêcher ce grand rassemblement de la liberté. Des propos diffamatoires sont même véhiculés via des groupes WhatsApp et les réseaux sociaux en général pour tenter de freiner la dynamique populaire», a signalé Désiré Guinko.

Pour lui, l’ex-président burkinabè n’est pas libre. Sa maison a juste été transformée en une prison. Même le temps de visite des  membres de sa  famille est chronométré. Tous les noms de ces visiteurs doivent remonter au MPSR, qui décide qui, l’ancien président doit recevoir.

«C’est l’occasion pour moi de lancer un appel solennel à tous les fils et filles du Burkina Faso épris de liberté, de paix et de justice à se mobiliser le samedi 28 mai 2022, au rond-point des droits humains pour venir défendre la liberté, nous devons défendre la liberté.

Les menaces qui fusent venant des hommes en treillis ne doivent pas  nous faire reculer, nos acquis démocratiques ne peuvent pas être remis en cause par un groupuscule d’hommes en treillis. Ce n’est pas possible», a-t-il rétorqué.

À l’entendre, si les Burkinabè acceptent que leurs acquis démocratiques soient remis en cause, ils vont vivre la pire des dictatures qu’ils aient connues.

«En espace de quatre mois, quel enfer ? Qui peut lever le doigt et dire qu’en espace de quatre mois, il y a eu une avancée au Burkina Faso sur les plans économique, sécuritaire et social ? Il n’y a aucune avancée, on ne fait que plonger au quotidien», a-t-il poursuivi.

Selon Désiré Guinko, les membres du MPSR « ont peur » de leur meeting d’où la campagne de diabolisation et de sabotage autour de leur activité.

«Ils veulent faire croire que les organisateurs de cette marche là veulent brûler et casser. Tout simplement, parce que les gens ont peur. Et c’est incompréhensible que dans un pays où des gens ont fait un coup d’Etat, les gens armés qui ont pris les rênes du pouvoir qui sont en train de mettre leur administration en place qu’ils aient peur d’un civil, d’un ancien chef d’État.

Qu’ils aient peur vis-à-vis de ses mouvements. C’est grave. Quatre mois après, si le MPSR ne peut pas se préoccuper de la sécurité du pays mais se préoccupe des conditions de mouvement du président Kaboré, cela signifie que ces gens ne sont pas venus pour œuvrer pour la libération du pays mais des parties personnelles avec des ambitions politiques bien définies. Sinon rien ne peut justifier ce qui se passe actuellement», a-t-il clamé.

Désiré Guinko a conclu son propos en laissant entendre que la lutte qu’ils mènent, c’est pour les droits fondamentaux du président Kaboré qui sont brimés selon lui, mais aussi pour tous les Burkinabè. Il a indiqué que leur coordination est constituée d’une centaine d’associations qui ont pour but la libération de Roch Kaboré, et qu’après sa libération, la coordination sera dissoute.

Willy SAGBE

Burkina24

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3 commentaires

  1. On ne peut en aucun cas libérer le président Kaboré. Pour des raisons de sécurité, il doit être gardé en résidence surveillée parce que tout incident sur sa personne, serait imputable aux autorités de la transition.

  2. Courage! On vous soutient. Vous luttez pour une cause juste.

  3. Il serait mieux d’aller faire meeting devant les djihadistes. On cherche des solutions pour la sécurité et toi tu cherches des solutions pour Rock et des solutions pour faire de la politique populiste. Même si les militaires n’ont pas avancé, au moins ils ont essayé de changer les choses, Rock était assi pendant 7 ans dans les mêmes conditions et pire que ça. Donc va à Djibo ou Dori faire ce meeting.

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