Désiré Guinko : « Les militaires au pouvoir doivent avoir l’honnêteté d’assumer leur échec à la tête de notre pays »
Ce samedi 28 mai 2022, la coordination des organisations pour la libération de Roch Marc Christian Kaboré a tenu une assemblée générale pour demander la libération de l’ancien président du Faso.
Nul besoin de rappeler que la date du 24 janvier 2022, marquait la fin du règne du MPP. Ce coup d’État a conduit le président Roch Marc Christian Kaboré en détention par les nouveaux hommes forts du pays.
Et depuis, des voix se lèvent pour exprimer des mécontentements, de part et d’autre. C’est le cas pour la coordination des organisations pour la libération de Roch Marc Christian Kaboré, qui ayant retenu le silence depuis belle lurette a décidé de passer à l’action.
« Notre coalition est une structure avant-gardiste qui se bat pour le respect des droits de notre ancien chef d’Etat, le président Roch Marc Christian Kaboré, mais aussi elle constitue une sonnette d’alarme dans un contexte où le respect des droits de l’homme ne constitue point une priorité au sommet de l’Etat.
La libération réelle et totale du président Kaboré demeure pour nous et pour l’ensemble des filles et fils de ce pays épris de justice et de liberté, une question non négociable. Cela doit prendre fin immédiatement, ce spectacle n’est point à l’honneur du pays », explique d’entrée Désiré Guinko, porte-parole de la coordination des organisations pour la libération de Roch Marc Christian Kaboré.
Pour ceux qui ne le savent pas, les membres de la coalition des organisations pour la libération de Roch Marc Christian Kaboré avaient en début de semaine déposé une demande d’autorisation de manifester pacifiquement au rond-point des droits humains.
« Cette demande s’est vue rejetée par les autorités, chose qui vient démontrer aux yeux du monde les intentions inavouées et les calculs malsains de la junte militaire qui ne visent qu’à faire du président Kaboré, un otage dans son propre pays« , a déclaré Désiré Guinko.
« la lutte pacifique citoyenne s’étendra dans toutes les 45 provinces de notre pays »
« Les militaires au pouvoir doivent avoir l’honnêteté d’assumer leur échec à la tête de notre pays, plus de quatre mois maintenant. Ce n’est point en prenant en otage un ancien chef d’Etat qui a démissionné de ses fonctions au nom de l’intérêt supérieur de la nation, qu’on arrivera à résoudre les problèmes du pays, bien au contraire cet acte condamnable constitue une des nombreuses taches sombres de l’histoire de notre pays imputable à la junte », a-t-il martelé.
Au regard de ces faits, les membres de la coalition des organisations pour la libération de Roch Marc Christian Kaboré disent prendre à témoin l’opinion nationale et internationale que leur détermination ne fléchira pas, temps que cette exigence ne sera pas respectée. Par ailleurs, ils lancent un ultimatum au président Damiba, si leur doléance n’est pas prise en compte.
« Si dans des brefs délais, cela n’est pas pris en compte par la junte au pouvoir, la lutte pacifique citoyenne s’étendra dans toutes les 45 provinces de notre pays. Le MPSR et son président le Lieutenant-Colonel Damiba devront assumer toutes les conséquences de cette situation », a conclu Désiré Guinko.
Sié Frédéric KAMBOU
Burkina 24
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Hé! libérez le Monsieur-là. Qu’est-ce qu’il vous a fait? De quoi le reprochez-vous. Tout le monde sait que Roch n’est pas un malfaiteur.