Mali : L’ONU dit s’inquiéter de la situation sécuritaire dans le pays

Réuni ce 13 juin 2022 autour du sujet malien, le Conseil de sécurité et ses membres devront décider d’ici la fin de ce mois du renouvellement du mandat de la Minusma, mais craignent une attaque terroriste à Ménaka. Abdoulaye Diop, le ministre malien des Affaires étrangères y est intervenu pour justifier et défendre les décisions du gouvernement auquel il appartient. 

L’émissaire des nations Unies au Mali est formel sur la question : selon lui, la situation se détériore dans la zone des trois frontières, à la jonction du Mali, du Niger et du Burkina Faso alors que les forces françaises Barkhane et européennes Takuba procèdent à leur déménagement. Une attaque terroriste serait alors imminente contre la ville de Ménaka, dans le nord-ouest du pays.

Ce lundi 13 juin 2022 marque l’abandon de la base militaire de Ménaka par l’armée française. Toutefois, la France a proposé de poursuivre son soutien aérien à la Minusma, de l’extérieur. Une proposition soutenue par le chef de la Minusma, le Mauritanien el-Ghassim Wane, qui s’est fortement inquiété de la dégradation sécuritaire générale.

Abdoulaye Diop s’y est opposé catégoriquement, promettant que le Mali protégerait les casques bleus sur son sol tout en défendant « une nette amélioration de la situation politique, sécuritaire et humanitaire », depuis décembre 2021 marquant l’arrivée des partenaires russes.

Les diplomates français, britanniques et américains ont réclamé que le Mali mette fin à ses restrictions imposées aux avions de la Minusma. Le ministre des Affaires étrangères Abdoulaye Diop a nié toute mesure restrictive qui viserait la mission onusienne. Le vote sur le renouvellement du mandat de la Minusma se tiendra le 29 juin 2022, à la veille de l’expiration du mandat actuel.

Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU

Burkina24 

Source : RFI