Seytenga : « Pourquoi existe-il des dissensions graves, des mésententes entre les composantes des FDS ? » (Me Ambroise FARAMA)
Ceci est une déclaration de l’Organisation des peuples africains- Burkina Faso (OPA-BF) sur l’attaque de Seytenga.
Seytenga, trop c’est trop !
Dans la nuit du samedi 11 juin dernier, les paisibles populations de Seytenga, commune rurale située à environ quarante (40) km de Dori, dans la province du Séno (région du Sahel), ont été victimes d’un massacre inédit. Les chiffres officiels donnent 86 morts, tandis que d’autres sources parlent de plusieurs centaines de morts.
Des hommes armés non identifiés auraient fait irruption dans la commune, et auraient commencé à tirer sur tous les hommes adultes valides et jeunes hommes valides, aux environs de 17 heures, selon certains témoins. Ce fut une nuit de carnage et d’horreur. Ce douloureux événement laisse sans voix l’Organisation des Peuples Africains-Burkina Faso (OPA-BF). Au-delà des présentations de condoléances, du deuil, des vœux et des promesses, choqué et consterné, notre parti politique, indigné, lance un cri de cœur et pose les questions suivantes :
Le Burkina Faso a-t-il encore une armée digne de ce nom ?
Chef Suprême des Armées, Ministre d’Etat en charge de la Défense, Ministre d’Etat en charge de la Sécurité, Chef d’Etat-major des Armées, Officiers, où êtes-vous ?
Pourquoi nos militaires, gendarmes, paramilitaires et VDP ne disposent-ils pas de l’armement et des équipements appropriés pour les combats, alors qu’une bonne partie du budget national est consacrée à cela ?
Pourquoi existe-t-il des dissensions graves, des mésententes entre les composantes des FDS ?
Pourquoi cet acharnement contre le Burkina Faso : son territoire, ses hommes et leurs biens ?
Pourquoi le massacre aveugle, sauvage et barbare de populations civiles innocentes, de type génocidaire ?
Pourquoi les pays voisins attaqués ne peuvent-ils pas conjuguer leurs moyens pour vaincre des bandes terroristes ?
Pourquoi le silence des institutions internationales, régionales (Union Africaine entre autres) et sous régionales (CEDEAO entre autres) aux crimes de guerre et aux crimes humanitaires en cours dans notre pays et dans la sous-région ?
Pourquoi, malgré la présence des forces militaires françaises, américaines, et de plusieurs pays d’Europe, au Burkina et dans les pays voisins, le terrorisme, en cours depuis 2013 au Mali et depuis 2016 au Burkina, n’est-il pas encore endigué, sinon éradiqué ?
Pourquoi nos gouvernants ne fournissent-ils pas les armes et l’encadrement aux populations, afin qu’elles prennent en charge leur propre sécurité ?
A l’infini, on pourrait poser les questions.
L’Organisation des Peuples Africains section du Burkina Faso (OPA-BF) interpelle le MPSR, suite à la recrudescence et à l’intensification des attaques terroristes, et lui rappelle que le 24 janvier 2022, il a justifié son coup de force en affirmant prendre le pouvoir pour « lutter contre le terrorisme, restaurer l’intégrité du territoire national », en « assurer la sécurité », et « apporter une réponse efficace et urgente à la crise humanitaire, aux drames socio-économiques et communautaires provoqués par l’insécurité ». Au bout de cinq (5) mois de gouvernance, le constat est plus que décevant.
Notre parti fait de la situation actuelle l’analyse suivante :
*Le terrorisme au Sahel est principalement une machination de l’impérialisme, principalement français, en vue d’assouvir ses intérêts inavouables, en accord avec des Etats, des institutions, des mercenaires, des hordes de bandits souvent créés, formés, équipés et entretenus par les agences impérialistes (souvenons-nous de Ben Laden et de la CIA) ;
*Le drame que vit notre pays, à travers les attaques terroristes, depuis plus de six ans, est aussi la conséquence de règlements de comptes, entre le camp du Président Blaise COMPAORE et ses fidèles, et le camp de ses « tombeurs » « RSS », dont le Président Roch Marc Christian KABORE. Il est temps que cela cesse, car le destin du Burkina ne saurait se confondre aux seuls intérêts de ceux qui se sont succédé au pouvoir durant ces trente dernières années.
Seytenga, trop c’est trop !
L’OPA-BF crie : halte au génocide en cours !
L‘OPA-BF accuse tous ceux qui s’enrichissent dans le sang des innocents militaires, gendarmes, policiers, douaniers, agents des eaux et forêts, VDP, et des innocentes populations civiles !
L’O.P.A.-BF interpelle, de toutes ses forces, l’Armée nationale, les gouvernants actuels militaires et civils de notre pays, l’ensemble des forces vives de la Nation et le Peuple intègre pour un sursaut patriotique, en vue de sauver le Burkina Faso du chaos et de la disparition. Nos « Pères » nous ont laissé une « fière Volta », nous l’avons rebaptisée « Burkina Faso ». Ce beau pays, de nos jours méconnaissable, ne doit pas disparaître !
« Le Burkina ma fierté, l’Afrique ma force ! »
Fait à Ouagadougou le 16 juin 2022.
Pour l’OPA-BF,
Me FARAMA Ségui Ambroise, Président.
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