Situation sécuritaire : « Cette victoire passera par la prise de conscience de la nécessité de la lutte coordonnée de toutes les Forces de Défense »
Ceci est la déclaration liminaire de la conférence de presse tenue par l’ONG Urgences panafricanistes ce vendredi 17 juin 2022 à Ouagadougou.
Bonjour frères et sœurs de la presse, bienvenus à cette énième conférence de presse organisée par l’ONG Urgences Panafricanistes.
Avant tout propos nous tenons à rendre hommage au travail que nos Forces de Défense et de Sécurité (FDS) mènent sur le terrain afin de permettre à nos populations de vivre dans la quiétude. Aussi nous adressons nos condoléances aux familles des victimes d’attaque terroriste et souhaitons prompt rétablissement aux blessés.
Nous saluons l’engagement de certaines organisations de la société civile qui luttent pour une auto-détermination et la souveraineté nationale. Depuis l’insurrection, la société civile burkinabè politisée peine à faire bouger les lignes dans la mesure où certaines organisations qui étaient sensées lutter pour l’édification d’un état de droit et à la lutte contre la corruption sont devenues presque des porte-parole de partis politiques.
Face à la situation sécuritaire qui est de jour en jour délétère et à la mauvaise gouvernance au plus haut niveau de l’état qui a conduit notre organisation à se joindre à certaines organisations de la société civile en tant que membre fondation de la Coalition des Patriotes Africains section Burkina Faso (COPA-BF) dans le but de lutter contre l’impérialisme sur toutes ses formes dans une union panafricaniste.
Mesdames et messieurs les journalistes
Au regard des différents dysfonctionnements internes sur les aspects idéologiques et stratégiques que nous constatons depuis un certain moment.
A cet effet notre ONG Urgences Panafricanistes se retire de ladite coalition à compter de ce jour. Mais nous restons ouverts pour une éventuelle collaboration dans le respect des principes moraux de la lutte avec les camarades dévoués dans la lutte anti-impérialiste.
Chers journalistes, mesdames et messieurs
La crise sécuritaire que vit notre pays s’est profondément aggravée à nouveau avec le drame de Seytenga. A cela s’ajoute la crise aigüe de la gouvernance du pays qui n’a pas connue un réel changement depuis l’arrivé au pouvoir du MPSR qui avait donné une lueur d’espoir au peuple burkinabè comme une réponse efficace aux attaques terroristes et à la mauvaise gouvernance.
Il a été donc donnée de constater que cette venue fut acclamée implicitement parce même peuple, en donnant son aval implicite dans le seul but de retrouver sa quiétude d’antan. Cependant, un regard objectif de la manière dont les affaires publiques sont gérées laisse entrevoir qu’il y a énormément des choses dont le peuple burkinabè attend encore la concrétisation par des actes dignement patriotiques.
Nous constatons donc qu’au lieu d’avoir des solutions pour reconquérir les territoires occupés par les forces du mal, ce pouvoir est dans une forme de continuité passive à travers les salaires mirobolants des ministres et des députés au moment même où le peuple ne sait plus à quel saint se vouer surtout avec l’illustratif amer de la montée exponentielle du nombre des déplacés internes.
Nous n’ignorons pas la tâche qui incombe aux nouvelles autorités dans cette entreprise de restauration de l’autorité de l’Etat dont le peuple attend fébrilement d’eux mais nous disons que dans la vie de toute nation viendra des moments difficiles que ceux qui en dirigent le destin portent le plus de responsabilité. Et ce moment, nous y sommes.
Chers journalistes, mesdames et messieurs
Le peuple burkinabé pleure encore et s’il est certain que quelques jours fastes nous remportons quelques victoires en infligeant des peines à l’ennemi, absolument rien ne peut nous réjouir si un seul burkinabé y reste. Mais nous sommes déterminés et convaincus plus que jamais dans l’âme de l’issue heureuse qui nous attend.
Comme le disait Tall Rosalie, un soleil radieux brillera très prochainement sur le Burkina et son peuple tout entier. Cependant c’est vous qui êtes à la commande étatique et le peuple a toujours une lueur d’espoir en vous à condition que vous y mettez les moyens pour qu’ensemble nous arrivons au bout du tunnel. Cette victoire passera par la prise de conscience de la nécessité de la lutte coordonnée de toutes les Forces de Défense et de Sécurité entre elles primo et secundo en collaboration étroite avec les populations civiles.
Chers journalistes, mes dames et messieurs
Nous ne pouvons parler de cette situation actuelle dont subit le pays sans aborder le contexte géopolitique international et les enjeux stratégiques que représente notre pays et partant de toute la bande sahélo-sahélienne. Nous savons que tout ce qui s’y joue englobe d’énormes intérêts mais nous avons un choix, nous peuple burkinabè c’est-à-dire au premier rang les autorités.
C’est celui de se rallier avec ceux qui ont les mêmes intérêts en tournant la page de certains partenariats qui ne sont que la sève nourricière de notre faiblesse face aux ennemies de l’État, nous ne sommes pas dupes et nos autorités aussi.
Chers journalistes, mes dames et messieurs
Nous sommes à un tournant de l’histoire et avec un adversaire impérialiste historique qui s’est rendu coupable de toutes les atrocités ,le pillage, l’ingérence dans les affaires intérieures de nos Etats africains, qui est la France des élites. Nous, Urgences Panafricanistes, prenons l’opinion nationale et internationale en témoin en rappelant que les manœuvres dilatoires et d’intimidation que les autorités françaises manigancent à travers des visites frisant le ridicule ces derniers temps seront combattus.
Nous userons de tous les moyens non-violents pour nous attaquer à ce néo-colonialisme dépravant et insultant. Trop c’est trop et ces visites sans contenu respectueux qui infantilise les autorités et insultant le peuple burkinabè doit immédiatement cesser.
Le Burkina Faso doit cesser d’être le pré carré ou la chasse gardée de quiconque,
surtout pas d’un partenaire qui n’a plus rien à démontrer quant à sa nocivité.
Que la paix revienne au Faso !
Ouagadougou, le 17 Juin 2022
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