Tribune | « Affaire Charbon fin : Encore une fuite du rapport confidentiel ? »

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Ceci est une tribune d’Alain Doucoure sur l’affaire Charbon fin. 

Les quotidiens du mardi 12 juillet ont fait cas de l’affaire du charbon fin qui refait surface après de longs mois de silence. L’affaire implique la société minière IAMGOLD Essakane SA, la société Bolloré et des agents de l’administration publique. Le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) et l’Etat burkinabè représentent la partie civile dans ce dossier judiciaire.

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La remise du rapport d’expertise par le juge d’instruction aux différentes parties a eu lieu lundi 11 juillet au Tribunal de grande instance (TGI) de Ouagadougou. En principe, le procès devrait pourvoir se tenir après les 90 jours accordés aux différentes parties pour les amendements, observations et commentaires. Il faut se réjouir que le dossier charbon fin suive son cours normal, même si l’attente fut longue en raison de la complexité et de la scientificité de l’expertise indépendante.

En rappel, sur ordonnance du juge, le laboratoire de Caen en France a été jugé pas capable de faire l’analyse. Et c’est finalement deux laboratoires certifiés au Ghana qui ont été identifiés pour les analyses.

Est-ce un stratagème pour gagner la bataille de l’opinion et faire pression sur la justice ? La presse rapporte que selon une source judiciaire, « la teneur en or dans les échantillons de charbon fin or serait 13 fois supérieure à la norme » !

Comment une conclusion d’un rapport sensé confidentiel peut-elle se retrouvée sur la place publique et dans quel objectif ? A quel moment la source a-t-elle pris connaissance du rapport pour en ébruiter des pans ? Que se passe-t-il dans cette affaire quand on sait que le premier rapport avait lui aussi fini in extenso sur les pages des journaux ? A qui profitent toutes ces fines fuites inadmissibles ? Est-ce un stratagème pour gagner la bataille de l’opinion et faire pression sur la justice ? Il y a là une violation du secret de l’instruction et de la confidentialité des documents qu’il faille dénoncer.

Vers la manifestation de la vérité ?

Les révélations contenues dans le rapport d’expertise doivent éclairer le juge pour bien conduire le procès. Par ailleurs, les précisions apportées sur ‘’des teneurs au-dessus de la norme’’ ne suffisent pas pour nous éclairer la lanterne sur la suspicion de fraude. Lorsqu’on connait la teneur et la quantité globale du matériau à traiter, on doit par une arithmétique basique pouvoir estimer la quantité d’or contenu dans le stock.

L’opinion publique burkinabè est vorace de savoir que oui ou non dans ces 640 sacs de charbon fin, des lingots ont été dissimulés. Quelle est la quantité d’or trouvée dans le charbon fin par rapport à la quantité estimée et déclarée par Essakane ? La mine Essakane a-t-elle tenté de frauder en déclarant de faibles quantités d’or pour en exporter d’énormes ? Sommes-nous confortés dans les accusations de fraude, 300 à 500 milliards de FCFA qui pèsent sur Essakane ? Voilà ce que nous voulons savoir !

Alain Doucoure
[email protected]

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