Fonction publique : «L’État de droit ne doit pas être une prononciation de mots mais de vécu et de pratique» (Bassolma Bazié)
Le ministre en charge de la santé, Robert Lucien Kargougou a animé un point de presse ce mardi 19 juillet 2022 sur le dialogue entre son département et les partenaires sociaux. Ce dernier était accompagné de ses collègues en charge de la fonction publique et des ressources animales à l’occurrence Bassolma Bazié et Dr Innocent Kiba.
Le ministre Kargougou a laissé entendre que depuis son arrivée à la tête du département de la santé, il a initié plusieurs rencontres avec les partenaires sociaux. Ces rencontres, selon ses dires, ont permis d’engranger un certain nombre d’acquis pour faire bouger les lignes au niveau de son secteur.
«A titre d’exemple, nous pouvons relever, l’ouverture prochaine des examens professionnels au profit des attachés de santé, des infirmiers diplômés d’Etat, des sages-femmes d’Etat.
Le rétablissement des décorations retirées pour fait de grève aux travailleurs en 2019 et la restitution des sommes retenues pour fait de grève à la fin des mois d’octobre et de novembre 2019 », a-t-il entre autres cité.
Toujours en termes de ces acquis, Robert Lucien Kargougou a confié que compte tenu du contexte sécuritaire, les travailleurs des zones à fort défi sécuritaire dont les salaires ont été suspendus pour abandon de postes seront remboursés et les précomptes aussi seront arrêtés.
Aussi, a-t-il annoncé, la déclaration des contractuels des districts à la CNSS pour régulariser leurs situations et l’apurement du passif des ristournes au niveau du centre national de transfusion sanguine (CNTS).
Concernant d’autres points tels que le maintien des indemnités et la rétrocession des logements administratifs au niveau des communes, des discussions pourront bientôt démarrer avec l’implication des partenaires sociaux, a-t-il informé.
Le ministre en charge de la santé a, par ailleurs évoqué la volonté du gouvernement de la transition à maintenir le dialogue avec l’ensemble des partenaires sociaux pour aboutir à des solutions consensuelles en vue de l’amélioration des conditions de vie et de travail.
Sur la restitution des salaires coupés, le ministre en charge de la fonction publique, Bassolma Bazié qui était lui aussi présent lors de ce point de presse a indiqué que les textes internationaux régissant le monde du travail auxquels le Burkina a souscrits et même la constitution prévoient que lorsqu’un travailleur public est en grève c’est l’équivalent de ce jour de grève qu’on retient dans son salaire de base et non dans ses indemnités.
«Mais si quelqu’un par exemple est en mouvement de grève ou cessation de travail même si c’est une seule journée qu’il a eu à faire à savoir 24 heures, s’il touche 150 000 FCFA, indemnités y compris et vous lui retenez 75 000 FCFA, ça ne se justifie pas. Dans un État de droit qui se veut solide, l’État de droit ne doit pas être une prononciation de mots mais de vécu et de pratique», a confié le ministre de la fonction publique qui a affirmé qu’au niveau de certains ministères concernés des calculs de ce qu’ils doivent aux fonctionnaires concernés ont été faits et des sommes pour le remboursement ont été disponibilisées.
«Mais la difficulté est qu’on ne peut pas directement les reverser au trésor pour qu’ils puissent toucher à partir de la solde ou directement dans leurs comptes.
Parce qu’il y a des agents qui étaient dans la fonction publique au moment où ces pratiques étaient impactées sur leurs salaires aujourd’hui soit ils sont en détachement soit ils sont ailleurs», a-t-il conclu en signifiant que les ministres prendront langue avec les agents qui sont toujours en fonction pour que leur dû leur soit reversé.
Willy SAGBE
Burkina24
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