Kongoussi : Les chefs de cantons du Bam tout ouïe à l’appel de réconciliation de Me Hermann Yaméogo
Cela fait depuis quelques semaines que le président de l’Union Nationale pour la Démocratie et le Développement (UNDD), Me Hermann Yaméogo, a repris son bâton de pèlerin pour prêcher la réconciliation et le soutien au pouvoir de la transition. Ce samedi 27 août, une délégation conduite par son cousin Noel Yaméogo, s’est rendue à Kongoussi pour porter son message aux chefs des cantons de la province du Bam.
Kongoussi, chef-lieu de la province du Bam, l’une des provinces les plus éprouvées par la crise sécuritaire. C’est d’ailleurs ici que les premiers volontaires pour la défense de la patrie (VDP) ont vu le jour. Ce samedi matin, c’est sous un ciel pluvio-orageux que les émissaires de Me Hermann Yaméogo ont rallié les 112 km qui séparent la capitale Ouagadougou à Kongoussi.
Brèves visites de courtoisie chez le chef de Kongoussi et au Haut-commissariat du Bam et direction la salle de conférence de la mairie de Kongoussi. Là, c’est une salle presque pleine composée en majorité de chefs coutumiers qui attendait la délégation. Des chefs venus de tous les quatre cantons qui composent la province : Datenga, Zitenga, Rissiam, Kirgtenga. Leur nombre avoisine la centaine.
Après le mot de bienvenue du chef de Zitenga, c’est au chef de la délégation du président de l’UNDD de dérouler le message de Me Hermann Yaméogo. Mots choisis : Paix, sécurité, cohésion sociale et soutien au régime de transition.
« Nous sommes venus vous demander, vous qui êtes les garants des valeurs ancestrales et culturelles, de nous aider à retrouver la paix pour que notre pays puisse sortir de l’ornière », s’est adressé Noel Yaméogo à l’assistance du jour et d’enchainer.
« Je voulais dire à l’endroit des chefs du Bam que vous allez constituer comme un tremplin pour la réussite de la transition. Parce que c’est la première zone qui s’est réunie comme un seul homme pour porter son soutien à cette initiative de paix et de cohésion sociale ».
Noel Yaméogo explique que c’est une tradition chez le président de l’UNDD depuis 1987. « A la prise du pouvoir de Blaise Compaoré, se souvient-il, il (Me Hermann Yaméogo, ndlr) avait déjà demandé au chef de l’Etat de faire revenir tous les exilés, de réintégrer tous ceux qui ont été licenciés de la fonction publique notamment les enseignants et de faire revenir les exilés comme Ki-Zerbo, Valère Somé et Blaise Compaoré a accepté. C’est pour ça qu’il a reconduit cette même initiative quand Roch Marc Christian Kaboré était président ; ça n’a pas abouti avec Roch, il reprend son bâton pour recommencer la même tradition avec Paul-Henri Sandaogo Damiba ».
Selon l’émissaire du fils du premier président de la république de Haute-Volta (Baptisé Burkina Faso sous la révolution d’août 83), les chefs coutumiers sont les gardiens des valeurs culturelles et ancestrales et les populations écoutent mieux les chefs traditionnels.
« Nous n’avons pas hésité d’utiliser ce vecteur de communication, parce qu’il est le plus puissant pour nous », poursuit Noel Yaméogo qui dit attendre des chefs coutumiers qu’ils se portent garants « pour sensibiliser davantage parce que les gens n’ont pas encore compris le bien-fondé de la paix ». « Il faut réconcilier les Burkinabè, tant que nous sommes désunis nous ne pourrons pas lutter contre le terrorisme », se convainc-t-il.
Un message qui est bien passé à en juger par l’enthousiasme que les chefs coutumiers du Bam ont manifesté suite à cette initiative de Me Hermann Yaméogo.
« Cette initiative nous réjouit beaucoup, parce que la cohésion et le vivre-ensemble, c’était le travail et l’occupation des chefs coutumiers. Tous les jours que Dieu fait, les chefs travaillent dans ce domaine. Donc ça me réjouit que Me Hermann Yaméogo s’intéresse à ça.
Une centaine de chefs qui sont là et chaque chef peut travailler dans son village dans sa communauté à sensibiliser les gens. Cette insécurité fait beaucoup de mal dans la cohésion sociale et dans le vivre-ensemble. En invitant les chefs à travailler dans leurs villages et dans leurs communautés, ça peut contribuer à ramener la paix sociale », s’est résumé le Naaba Tigré, chef de canton de Datenga.
Après le Bam, l’UNDD met le cap ce dimanche 28 août 2022 dans la région du Centre-Est.
Écouter l’article
|
Nous tenons à vous exprimer notre gratitude pour l'intérêt que vous portez à notre média. Vous pouvez désormais suivre notre chaîne WhatsApp en cliquant sur : Suivre la chaine
Restez connectés pour toutes les dernières informations !
Restez connectés pour toutes les dernières informations !