Burkina Faso : Les aides ménagères demandent aux nouvelles autorités la ratification de la convention 189 de l’OIT
Dans le cadre du projet pour la protection des travailleurs domestiques en Afrique de l’Ouest, les membres du centre de recherche et d’actions sur les droits économiques, sociaux et culturels (CRADESC) ont organisé un atelier portant sur la dissémination de l’étude régionale et le partage des résultats préliminaires de l’étude nationale concernant le Burkina Faso ce lundi 12 septembre 2022.
Le centre de recherche et d’actions sur les droits économiques, sociaux et culturels veut faire du travail domestique, un travail décent comme le souhaite l’organisation internationale du travail (OIT) qui a adopté en 2011 la convention N°189 sur les travailleurs et travailleuses domestiques.
Plusieurs acteurs de la société civile dans plusieurs pays ouest-africains militent désormais pour l’application de cette convention afin d’offrir un travail décent aux aides ménagères.
Et le Burkina Faso n’est pas en reste de cette lutte. C’est ce qui justifie notamment la réalisation de cette étude commanditée par le centre de recherche et d’actions (CRADESC) sur les droits économiques, sociaux et culturels des femmes et des filles travailleuses domestiques à Ouagadougou.
Dr Fatima Diallo, directrice exécutive du CRADESC a signifié que l’objectif de cette session est de non seulement valider le rapport régional mais partager les résultats préliminaires du rapport spécifique sur le cas Burkina Faso.
« Cette étude part d’un constat. Il faut noter que le travail domestique est le second secteur généralement après le secteur des soins où les femmes dominent. Elles constituent la majorité des travailleurs domestiques.
Elles viennent le plus souvent des couches défavorisées ou du monde rural pour se retrouver dans les zones urbaines et vivent dans les situations de précarité assez alarmante », a-t-elle soulevé en ajoutant que c’est un secteur caractérisé par des faibles rémunérations, des longues heures de travail et l’inaccessibilité de la protection sociale…
Issoufou Ouédraogo, inspecteur du travail, a affirmé que les travailleurs et travailleuses domestiques constituent cette catégorie des travailleurs dont leurs droits sont brimés du fait que leurs espaces de travail sont des lieux où les services de l’inspection du travail ne peuvent pas accéder plus facilement.
«Ils sont très mal payés, ils n’ont pas de protection individuelle, et souvent ils sont maltraités sans que les services de l’inspection du travail ne puissent leur apporter du secours», a-t-il déploré.
La présidente de l’association des aides ménagères du Burkina, Sakinatou Ouédraogo est revenue sur certaines difficultés que rencontrent les aides. «Nous sommes celles qui sont discriminées, celles qui sont mises de côté dans les maisons», a-t-elle renchéri en poursuivant que : «Nous demandons aux nouvelles autorités la ratification de la convention 189 de l’OIT».
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