Affaire Ollo Mathias Kambou: Un procès à teinture politique, selon Me Farama

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Poursuivi pour outrage à un dépositaire de l’autorité publique, Ollo Mathias Kambou a comparu ce vendredi 16 septembre 2022 à Ouagadougou. Le tribunal a rejeté la demande de remise de liberté provisoire formulée par les avocats de la défense et l’audience a été renvoyée au 23 septembre 2022. 

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Ollo Mathias Kambou a été arrêté depuis le lundi 5 septembre 2022, pour outrage à un dépositaire d’autorité publique. Son procès, ouvert ce 16 septembre, a été reporté pour le 23 septembre 2022. Ainsi en a décidé le tribunal. En effet, le juge a rejeté la demande de liberté provisoire sollicitée par les avocats de la défense de Ollo Mathias Kambou.

Me Prosper Farama qui réagissait au nom des avocats de la défense, à l’issue de l’audience a confié que l’infraction reprochée à leur client « outrage au chef de l’État » est une infraction du moyen âge. « Il faut savoir que dans aucune démocratie moderne au monde, vous ne trouverez encore ce type d’infraction. Quand on est dans un État de droit, quand on est dans une démocratie, il faut savoir que quand on est un homme politique, il faut admettre que la critique politique quelque fois très choquante peut être adressée contre vous », a-t-il déclaré.

A en croire Me Farama, beaucoup de partisans du MPSR n’étaient pas tendres avec Roch Kaboré sous son régime, ils avaient même manifesté pendant qu’il y avait une interdiction de manifestation. « Et le MPSR nous a dit que c’est sur ce fondement d’ailleurs qu’eux, ils ont pris le pouvoir. Ce qui est infligeant c’est qu’on voit la différence de comportements quand on est en dehors du pouvoir et quand on est au pouvoir », a-t-il dit en ajoutant que si Roch Kaboré avait agi de la même façon en matraquant tous ceux qui s’opposaient à son régime, « je pense peut-être que ce coup d’État ne serait jamais venu ».

Selon lui, il faut que les hommes politiques burkinabè apprennent que quand l’on est au-devant, il faut avoir un dos large et se concentrer sur l’essentiel. « Moi, je pense que la justice a mieux à faire que s’attarder sur ces petites choses-là. La démocratie a besoin quelques fois de petites choses pour avancer, il faut au moins se caser sur l’essentiel. Aujourd’hui pour moi, on est sur des futilités », a-t-il commenté.

A l’entendre ce procès prend une teinture politique, ce qui est malheureux, a-t-il déploré. « Après 40 années de luttes de ce peuple pour aboutir à un stade que nous avions atteint sur le plan du respect des libertés individuelles et collectives, il faut dire qu’au Burkina, on était envié dans la sous la région. Mais on a l’impression qu’on retourne en arrière », a-t-il soutenu en soulignant que l’arrivée du MPSR promettait une ère nouvelle de tous les abus, des régimes antérieurs mais la réalité est toute autre sur le terrain.

À noter que Ollo Mathias Kambou a bénéficié d’un soutien de certaines organisations de la société civile du Sénégal et du Mali qui ont dépêché des avocats pour qu’ils se joignent à leurs confrères du Burkina pour plaider en sa faveur.

Willy SAGBE, Hamadou Joseph OUEDRAOGO et Catherine KOURAOGO

Burkina 24 

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Un commentaire

  1. La justice doit toujours être prôné, les coupables seront sanctionnés mais il n’est pas question que les innocents paient pour ce qu’ils n’ont pas fait

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