« 177 francs CFA par mois et par enfant déplacé (…) » : Ce que les bailleurs de fonds humanitaires ont alloué au Burkina en 2022

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Depuis 2015 les attaques terroristes frappent de toute part le Burkina Faso. Ces attaques ont une conséquence humanitaire sans précédent surtout sur les enfants. La réponse humanitaire apportée sur les enfants qui subissent les conséquences de ces attaques terroristes est jugée insuffisante par certaines ONG au Burkina qui tirent la sonnette d’alarme. Plan international et plusieurs Organisations non gouvernementales (ONG), dont le Conseil norvégien pour les Réfugiés, Children Believe, Humanité et Inclusion, Oxfam, Save the Children et World Vision se sont coalisés pour organiser une conférence de presse le mardi 20 septembre 2022 à Kaya sur la réponse humanitaire en lien avec l’éducation et l’enfance. L’objectif pour ces ONG était de soutenir les efforts des acteurs et sensibiliser la communauté humanitaire, de même que les bailleurs de fonds, sur la nécessité de redoubler d’efforts dans le secteur de l’éducation et des besoins humanitaires des enfants dans ce contexte de crise multidimensionnelle. 

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« En mai 2022, on dénombrait 4 258 écoles fermées (au Burkina, NDLR), soit une augmentation de plus de 25% comparée au début janvier 2022 », a déclaré Anika Krstic, directrice Pays de Plan International. Le Burkina, dit-elle, « est désormais le pays d’Afrique Centrale et d’Afrique de l’Ouest le plus impacté par ces fermetures d’écoles du fait de l’insécurité. Il comptabilise un tiers des écoles de toute la région, deux tiers des écoles du Sahel Central comprenant le Mali, le Burkina et le Niger ».

Le paradoxe, selon Anika Krstic, c’est que malgré cette situation d’urgence, le secteur de l’éducation se trouve être le moins financé de la réponse humanitaire. À titre d’exemple, indique-t-elle, « l’an dernier déjà, l’éducation était un des secteurs les moins financés de la réponse humanitaire au Burkina Faso avec à peine 13% de couverture à la fin 2021. 

Alors que près des deux tiers des déplacés sont des enfants, ce sous-financement catastrophique du secteur de l’éducation ne correspond pas simplement à une anomalie passagère, il est déjà chronique. Et cela a une incidence grave sur les capacités et la survie des plus jeunes générations ».

Elle a fait savoir que « le montant alloué par les bailleurs de fonds humanitaires entre janvier et août 2022 représente à peine environ 177 francs CFA par mois et par enfant déplacé en âge d’être scolarisé ». « Des chiffres dérisoires qui nous interpellent », a-t-elle lancé.

Pour Hassane Hamadou du Conseil norvégien pour les Réfugiés, l’urgence de financer le secteur de l’éducation dans la réponse humanitaire est bien là au regard de ce qui précède. À cet effet, celui-ci a demandé la mobilisation de tous les partenaires pour relever ce défi ensemble.

Hassane Hamadou du Conseil norvégien pour les Réfugiés

« Il en va du respect des droits, du bien-être au quotidien et du futur de toute une génération d’enfants burkinabè », a-t-il prévenu pour conclure.

Hamadou OUEDRAOGO

Burkina 24

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Un commentaire

  1. Les prétendus « bailleurs » n’ont rien à cirer de la misère de nos enfants. L’Afrique doit comprendre que la pseudo-aide au développement est un leurre. L’essentiel des financements (qui sont vraiment peu consistants) finissent dans les poches des coopérants et et autres employés locaux.

    Il nous retrousser les maches et nous mettre résolument au travail. Nous avons un avantage aujourd’hui sur les pays dits développés : nous avons une marge de progression énorme. Alors que la croissancechez nous peut facilement atteindre deux chiffres, eux ont du mal à avoir même une petite croissance positive. Ils sont le plu souvent en récession. Et comme nous attendons tout d’eux, ils nous tirent vers la bas.

    L’Afrique ne se développera pas du fait des autres, mais du fait des Africains. Tant qu’on attendra l’aide, elle sera de 177 frs par enfant et par mois, c’est à dire 6 frs par enfant et par jour. Je me demande bien ce qu’on peut offrir à un enfant avec 6 francs.

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