Tchad : Le point d’un jeudi noir marqué par au moins 50 morts

publicite

Tchad – La répression de la manifestation de l’opposition, ce jeudi 20 Octobre 2022, à Ndjamena la capitale a été sans précédent de toute l’histoire récente de ce pays avec un bilan d’au moins 50 personnes tuées.

La suite après cette publicité

En plus d’au moins la cinquantaine de personnes tuées, ce sont au minimum 300 autres blessées enregistrés dans le cadre d’un mouvement de colère populaire contre la prolongation de la transition militaire conduite par le fils du défunt président Idriss Déby Itno.

En Septembre 2022, un dialogue national souverain avait accordé deux années supplémentaires au général Mahamat Déby Itno avec possibilité de se représenter pour un mandat de six ans. Faisant usage d’armés à feu, les forces de l’ordre ont réussi à disperser les manifestants non sans semer la désolation en leur sein.

Selon le chef du gouvernement, Saleh Kebzabo, les manifestants étaient armées de gourdins ou encore de machettes mettant ainsi les forces de l’ordre dans une position de légitime défense. Face à l’ampleur de la situation et l’onde de choc provoquée par l’exposition des corps dans les rues de N’Djamena et ses environs, un Conseil des ministres s’est tenu au palais présidentiel dans la capitale, au sortir duquel un couvre-feu a été imposé afin de ramener la calme.

L’Onu à travers le porte-parole du Secrétaire général, António Guterres, a appelé à l’apaisement. « Nous demandons aux autorités de veiller à ce que la sécurité, la sûreté et les droits de tous les Tchadiens, y compris le droit à la liberté d’expression, de réunion pacifique et d’association, soient respectés. Nous appelons également toutes les parties à s’abstenir de toute violence ou de tout usage excessif de la force et à rester attachées à l’esprit de dialogue dans l’intérêt de la paix et de la stabilité du pays », a indiqué Stéphane Dujarric.

Des milliers de personnes avaient bravé l’interdiction de manifester dès les premières heures de ce jeudi 20 Octobre 2022 pour crier leur ras-le-bol contre ce qu’ils qualifient de succession dynastique à la tête du Tchad depuis plus de 30 ans. Tant dans la capitale N’Djamena qu’à Moundou, la deuxième ville du pays, ils étaient nombreux à avoir répondu à l’appel de la plateforme d’opposition Wakit Tamma et le parti Les Transformateurs de Succès Masra.

Le bilan de 50 Morts pourrait bien s’alourdir dans les prochaines heures selon l’opposition. Le président de l’union des journalistes du Tchad a réclamé une enquête pour établir les responsabilités suite au décès par balle d’un jeune journaliste Narcisse Oredje.

Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU

Burkina24

Source : Africanews

Écouter l’article
❤️ Invitation

Nous tenons à vous exprimer notre gratitude pour l'intérêt que vous portez à notre média. Vous pouvez désormais suivre notre chaîne WhatsApp en cliquant sur : Burkina 24 Suivre la chaine


Restez connectés pour toutes les dernières informations !

publicite


publicite

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page
×