Banques africaines : Une grande enquête de la BEI révèle les principales sources d’inquiétude

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L’écosystème des services financiers numériques connaît une croissance très rapide, pendant ce temps, plus de la moitié des banques africaines s’inquiètent notamment de la concurrence des fournisseurs de services financiers non traditionnels tels que les fintechs et les opérateurs de téléphonie mobile offrant désormais des services de paiements et de transferts. Une enquête de la Banque européenne d’investissement (BEI), « La finance en Afrique 2022 : naviguer en eaux troubles »  en dit davantage. 

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Selon une grande enquête de la Banque européenne d’investissement, BEI, 74% des banques actives en Afrique subsaharienne considèrent les risques liés à la cybersécurité comme étant le principal frein à la poursuite de leur transformation numérique.

Cette conclusion a été livrée dans l’édition 2022 de son enquête annuelle publiée le 19 octobre dernier auprès de 70 banques. Il en ressort également que 90% des établissements de crédit sondés déclarent que la pandémie du coronavirus a accéléré leur transformation numérique interne, et 70 % affirment qu’elles ont élargi la gamme des services numériques proposés aux clients.

Le dossier « La finance en Afrique 2022 : naviguer en eaux troubles » révèle toutefois, plusieurs facteurs qui freinent la poursuite de ce processus de transformation numérique. Outre les risques liés à la cybersécurité, les banques opérant au sud du Sahara citent d’autres facteurs, comme les exigences relatives à la connaissance de la clientèle (64%), l’insuffisance de l’infrastructure informatique existante (55%), la concurrence des entreprises de télécommunications et de technologie financière (53%).

En outre, moins de 50% des banques interrogées désignent, par ailleurs, le manque des ressources humaines en informatique, le manque de financement, le flou autour des exigences réglementaires, le manque de demande et l’incertitude relative aux évolutions technologiques futures comme freins à la poursuite de leur transformation numérique.

L’enquête révèle, d’autre part, que 55% des banques d’Afrique subsaharienne déclarent que leur première source d’inquiétude concerne le coût ou la disponibilité de financements en monnaie locale, dans un contexte marqué par une forte exposition à la dette souveraine et une situation budgétaire vacillante de plusieurs Etats, qui fait douter de la capacité des gouvernements à apporter un soutien aux banques en cas de crise financière.

Quant à la concurrence de fournisseurs de services financiers non traditionnels, comme les fintechs, et les opérateurs de téléphonie mobile, environ 54% des banques estiment qu’elle représente leur deuxième source d’inquiétude même si l’écosystème des services financiers numériques dans son ensemble connaît une croissance rapide en Afrique. Ainsi, en avril 2022, on recensait plus de 1000 entreprises de technologies financières, contre 450 en 2020. 80 % d’entre elles sont des entreprises africaines et 20 % ont été créées en dehors du continent.

La troisième source d’inquiétude majeure des banques est la chute de la qualité des actifs des portefeuilles existants, qui préoccupent 45% des établissements sondés. « Une croissance économique moindre implique une érosion des revenus et des bénéfices pour les ménages et les entreprises, avec pour corollaire, une plus forte probabilité que les emprunteurs éprouvent des difficultés de paiement », explique l’étude.

Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU

Burkina24

Source : Agenceecofin.com

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