Construction de la paix au Burkina : « Les trésors humains vivants sont incontournables » (Me Frédéric Pacéré Titinga)

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Une délégation des trésors humains vivants du Burkina, conduite par Me Frédéric Titinga Pacéré, a été reçue en audience, ce vendredi 2 décembre 2022, par le ministre de la communication, de la culture, des arts et du tourisme, Jean Emmanuel Ouédraogo. A l’ordre du jour, la question sécuritaire.

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Jean Emmanuel Ouédraogo
Le ministre de la communication, de la culture, des arts et du tourisme, Jean Emmanuel Ouédraogo.

Qualifiés d’« exceptionnels », les trésors humains vivants du Burkina, pour Jean Emmanuel Ouédraogo, ministre de la communication, de la culture, des arts et du tourisme, sont à mettre à contribution dans la lutte contre le terrorisme, d’autant plus que ce sont des détenteurs de connaissances, de savoir et de savoir-faire.

« Le contexte est difficile, nous sommes en guerre et dans ce contexte, on a besoin plus que jamais de l’apport de nos trésors humains vivants pour nous rappeler nos valeurs de dignité, de fierté mais aussi pour être des acteurs de galvanisation de l’ensemble de la société et de la communauté », a-t-il expliqué.

Me Frédéric Titinga Pacéré
Me Frédéric Titinga Pacéré, trésor humain vivant (assis).

Pour Me Frédéric Titinga Pacéré, porte-parole de la délégation, les trésors humains vivants sont incontournables pour la construction de la paix au Burkina.

« Depuis 4 à 5 ans, nous nous retrouvons devant l’impossible, parce qu’il y a des terroristes, et quand on réfléchit, ces terroristes ne sont pas extérieurs à nous, ils sont à l’intérieur de nous (…) C’est en cela que les trésors humains vivants sont incontournables pour la construction de la paix au Burkina », a-t-il avancé.

Si l’on en croit ses dires, les trésors humains vivants du Burkina sont composés des Hommes dont le plus jeune a plus de 70 ans et la doyenne, au moins 90 ans. « Nous avons tout connu ; et parce qu’on a tout connu, on a tout vécu », a aussi fait savoir Me Titinga. En 1000 ans, a-t-il poursuivi, personne n’a pu prendre un cm² du territoire à cause de l’organisation traditionnelle de la chefferie coutumière.

« Si quelqu’un rentre dans Manéga, les 26 villages, 48 heures après, je suis au courant parce qu’il y a une organisation traditionnelle. J’ai mon ‘’ Sang naaba’’, ministre des étrangers et en dehors de cela chaque étranger qui arrive normalement doit descendre chez sa tante. Il y a une sorte de toile d’araignées qui couvre notre territoire, de telle manière que quand vous touchez à un coin toute la toile vibre », a-t-il expliqué.

Selon lui, si on associe l’organisation traditionnelle du pouvoir à l’organisation moderne du pouvoir, nous pourrons aboutir à un meilleur renseignement, qui constitue une arme efficace dans la lutte contre le terrorisme.

Saly OUATTARA

Burkina24

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Un commentaire

  1. Que cette paix soit partagé dans toutes les autres zones car il y en a qui ont réellement souffert

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