Vigile de la Nativité avec la Gendarmerie nationale

C’est la période des fêtes de fin d’année 2022. Au Burkina Faso, lesdites fêtes se déroulent dans un contexte de prudence absolue. Dans les différentes villes du pays, des missions de sécurisation sont initiées par les Forces de sécurité intérieure (FSI). Force militaire instituée pour veiller à la sûreté publique, au maintien de l’ordre et à l’exécution des lois dans le but de protéger les institutions, les personnes et les biens, son rôle est également préventif, répressif et dissuasif. Il s’agit de la Gendarmerie nationale. A Ouagadougou, le Groupement mobile de la gendarmerie de la ville (GMO), investi de ses missions régaliennes, a patrouillé à travers la ville dans la nuit du samedi 24 décembre 2022 au petit matin du dimanche 25 décembre 2022. Pendant que les uns ont la tête à la prière et à la fête, eux font des teufteufs… Reportage ! 

Blindés de pull-over et armés de nos caméras, smartphones, bloc-notes, enregistreurs et micros, les journalistes que nous sommes devons patrouiller avec le Groupement mobile de la gendarmerie de Ouagadougou (GMO).

Il est 20h40 lorsque nous quittons la caserne du GMO, au sein de la Brigade nationale de Gendarmerie du camp Paspanga, à bord d’une camionnette blanche sur laquelle est estampillée « Gendarmerie nationale ». « Bonne mission à nous ! », nous lance l’Adjudant Zakaria Zougmoré, chef de mission.

Cap est mis sur le quartier Kossoghin en passant par les quartiers Dapoya, Larlé et Tampouy. A la hauteur de l’échangeur du Nord, du côté de Tampouy, malgré notre convoi et les exigences qui vont avec, nous sommes pris en chasse par un cortège de mariage. De peu pour qu’un accrochage se produise.

21h42, nous arrivons à l’Église des Assemblées de Dieu (AD) de Kossoghin où est postée une équipe de la gendarmerie. « Noël vore (x2), Noël la vore la woto, Ne taabo (x2) », chantent les fidèles dans une grande ambiance de joie.

Plus de 200 fidèles, pour la plupart des enfants, dansent au rythme de la chanson. Le Pasteur Sylvain Ouédraogo, pasteur principal de l’Église, ne cache pas sa joie face à la présence des gendarmes. « La présence des gendarmes nous rassurent », dit-il en substance.

Rires dans le minicar

22h00, nous prenons congé de l’équipe en poste aux AD de Kossoghin pour se rendre à la paroisse St Jean Marie Vianney de Tampouy. Sur le chemin, aux abords de la voie, poulets flambés par-ci, poissons braisés par-là, ça coule à gogo !

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Assis soit en amoureux, soit en groupes d’amis, au passage de notre cortège, l’on nous poursuit du regard ; dans lequel pourrait être décelé l’assurance de ce que la situation est sous-contrôle et l’idée que l’ambiance peut se prolonger des heures durant, sans aucune crainte.

Après seulement quelques minutes de circulation, nous sommes à ladite paroisse où nous retrouvons une autre équipe de la gendarmerie. Là-bas, la célébration eucharistique se fait en plein air en présence d’une plus grande foule.

L’un des agents en poste nous confie qu’ils font régulièrement des allers-retours dans les différentes allées séparant les fidèles chrétiens.

« Leur présence nous rassurent à l’occasion de la célébration de la naissance de notre Seigneur Jésus-Christ. Nous les encourageons et les soutenons afin qu’ils réussissent leur mission », fait savoir Paul Maurice Zongo, membre de la CCB St Joseph. A la sortie de la paroisse, le temps que le convoi se remette en branle, nous profitons prendre une tasse de café en face même de la paroisse, car il fait très froid malgré nos doublures.

« He, premier ka sè ? ‘’Hé, le premier n’est pas encore prêt ?’’ », demande notre conducteur à des jeunes assis devant une cour au quartier Rimkièta en train de prendre du thé. Sans donner le temps à ces jeunes pris d’une peur bleue de répondre, il ajoute : « Si on revient et que ce n’est pas encore prêt, c’est mieux pour vous qu’on ne vous retrouve plus ici » (rires dans le minicar) ; c’est aussi çà la mission de sécurisation en période de fêtes, rassurer les populations en les taquinant.

Séance de sensibilisation

Toujours dans le même quartier, mais cette fois sur le bitume, nous rencontrons deux autres patrouilles dont l’une est motorisée. Un échange d’une dizaine de minutes avec chacune avant que ne reprenne le chemin pour le rond-point de la jeunesse de Tampouy où nous trouvons des conducteurs de taxi en mauvais état de stationnement. Une sensibilisation s’impose et sans délai. Ce à quoi s’attèle l’un des gendarmes de la mission.

23h53, c’est le retour au camp Paspanga, synonyme de fin de la patrouille pour nous, pas pour l’ensemble des équipes de patrouille. La mission s’achève sans grand incident. L’autre constat que l’on fait durant tout le parcours, c’est la conjugaison des efforts des Forces de défense et de sécurité (FDS) et Volontaires adjoints de la sécurité (VADS) pour assurer la quiétude au sein des populations et leur permettre de circuler avec aisance.

En effet, au moins un agent de la Police nationale ou un VADS est posté au niveau de plusieurs feux tricolores de la ville. L’Adjudant Zakaria Zougmoré informe que la mission de sécurisation se poursuit tous les jours, à compter de ce 24 décembre, jusqu’à la fin des fêtes de fin d’année.

Tambi Serge Pacôme ZONGO 

Burkina 24