Burkina : « Nous avançons vers un génocide », selon Me Hermann Yaméogo

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Lors d’une cérémonie de présentation de vœux avec les militants de son parti ce samedi 7 janvier 2023 à Ouagadougou, le Président de l’Union Nationale pour la Démocratie et le Développement (UNDD), Me Hermann Yaméogo a été très critique vis-à-vis de la gouvernance du chef de l’Etat le Capitaine Ibrahim Traoré.

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« En trois mois, le capitaine Ibrahim Traoré n’a pas fait mieux que le Lieutenant-Colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba. Il a même battu tous les records du pire ». Ces propos sont de Me Hermann Yaméogo, qui estime qu’en trois mois, le Capitaine Traoré n’a pas pu faire ce qu’il a promis lorsqu’il prenait le pouvoir.

Et pendant ce temps, « les terroristes comme se sentant piqués au vif, ont à ce point augmenté leur voilure que pour leur part, ils en auront en tout cas plus fait en 3 mois qu’en 8 », assène le président de l’UNDD pour qui l’ennemi occupe aujourd’hui au moins la moitié du territoire.

Et selon Me Yaméogo, ceci n’a rien de surprenant : « l’imprudente saillie provoquée par un mix d’inexpérience et d’euphorie incontrôlée, ne pouvait que produire un tel flop ». 

Le capitaine Traoré aurait fallu, d’après lui, prendre acte de son échec, soit en réaménageant son pouvoir ou en demandant pardon en toute humilité et en prenant l’engagement de conduire dorénavant la guerre et les affaires de la Nation avec une meilleure lecture des réalités nationales. 

En comparant Traoré à son prédécesseur, Me Hermann Yaméogo estime que Damiba avait demandé à ce qu’on l’aide dans la conduite du pays. A ce titre, Me Yaméogo révèle que les  réunions de son parti étaient filmées et transmises au président Damiba pour qu’il puisse prendre conseil. Mieux, Paul-Henri Sandaogo Damiba était plus enclin à la réconciliation nationale, mais celui-ci a été « lent » dans la prise de décision, selon le président de l’UNDD. 

« En ce qui concerne le régime de Damiba, nous avons espéré qu’avec le message de la réconciliation, il serait à mesure de faire en sorte qu’on se retrouve pour combattre le terrorisme, mais il a été lent à prendre les décisions », regrette-il. 

En plus de la question du terrorisme, l’autre axe de combat c’est l’intégrisme selon le président de l’UNDD qui dit être inquiet du regain du sectarisme, de l’intégrisme ethnique et religieux qui s’installent au Burkina. 

« L’heure était déjà grave avec les ravages de la guerre terroriste, elle frise désormais la fatale catastrophe avec la décomposition en cours du corpus national à la faveur de ce multi intégrisme pour le moins endossé par une complaisance d’Etat« , dépeint l’UNDD.

« Au jour d’aujourd’hui, les gens n’osent pas le dire, mais nous avançons vers un génocide. Si aujourd’hui on analyse tous les massacres commis sur toute l’étendue du territoire, les conditions sont réunies pour engager des poursuites pour génocide. Il ne faut pas accepter que le génocide se poursuive avec le massacre des Peulhs », s’est exprimé Me Hermann Yaméogo, avant de souhaiter que 2023 ramène le curseur à la gouvernance démocratique, laïque et républicaine.

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2 commentaires

  1. Cher Burkinabé ne faite pas honte à Thomas Sankara. C’est votre seul symbole connu à l’extérieur. Les peuls sont vos plus proches parents et sont des burkinabé au même titre. soyez plus intelligents car vous êtes ensemble depuis des siècles en paix. Mais votre ennemi est entrain de réussir. En entendant ce monsieur on a espoir qu’il de gens sans haine qui vont pousser sans le bon sens.

  2. Du courage tonton,
    Mais la politique du ventre c’est finie au Burkina. Il faut reprendre l’habit de l’avocat pour aller cabinet! Personne ne souhaite un genocide pour notre pays! Appelles plutot les gens egares a revenir a la raison

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