Des ouvriers de la mairie centrale de Ouagadougou dénoncent un « terrorisme administratif et intellectuel »
Ce jeudi 19 janvier 2023, des ouvriers de la mairie centrale de la ville de Ouagadougou sont montés au créneau pour interpeler, une fois de plus, les autorités de la transition sur la situation qu’ils vivent.
Michel Sawadogo, Ousmane Gansonré, Noraogo Zone et Paul Zida, entre autres, disent avoir respectivement travaillé pendant 16 ans, 24 ans, 27 ans et 28 ans afin de rendre propre la ville de Ouagadougou.
Dans le même temps, la mairie de Ouagadougou, de laquelle ils se revendiquent être des travailleurs, « fait croire au peuple que les ouvriers n’ont pas été recrutés par concours et qu’aucune loi ni statut ne les régit… qu’ils sont des occasionnels », a laissé entendre Nouphe Bamogo, Chargé de la gestion des conflits de travail à la Confédération syndicale burkinabè (CSB).
L’attitude communale, a fait savoir Nouphe Bamogo, n’est plus ni moins que du « terrorisme administratif et intellectuel », car plus de 30 ouvriers sont décédés, dit-il, sans jamais bénéficier de la reconnaissance de la mairie encore moins d’une pension de retraite. « Il y a des terroristes à la mairie centrale », a-t-il insisté.
Au regard de cette situation qui n’a que trop durée, les ouvriers, par la voix de leurs aînés ouvriers, ont lancé un appel au président de la transition, le Capitaine Ibrahim Traoré, « de diligenter une enquête sur ce conflit ; d’opérer une action de salubrité au sein des autorités communales ; d’ordonner le paiement des 23 mois d’arriérés de salaires ; d’ordonner la remise du rapport des travaux de la commission ad hoc de 2019 et d’ordonner la publication du registre de pointage individuel des ouvriers durant ces dix dernières années car la mairie affirme que les ouvriers sont payés au pointage », a cité Nouphe Bamogo.
Par ailleurs, un ultimatum, courant jusqu’au jeudi 26 janvier 2023, a été lancé à l’occasion. « S’il n’y a pas un écho favorable, nous mettrons fin au terrorisme administratif et intellectuel des autorités communales », a mis en garde M. Bamogo.
Tambi Serge Pacôme ZONGO
Djemal Saddam El Abdallah SIBA (Stagiaire)
Burkina 24
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