Éducation au Burkina: 63 038 enfants et adolescents ciblés par le projet FASST

La 3^e session du comité national de pilotage du projet FASST qui vise à renforcer le droit des filles à achever une scolarisation sûre et à temps, s’est tenue ce jeudi 26 janvier 2023. L’occasion a servi de faire le bilan du projet, 3 ans après sa mise en place.

Face à la crise sécuritaire que traverse le Burkina Faso, une crise qui a une incidence particulièrement négative sur le système éducatif du pays, le Canada, à travers Affaires Mondiales Canada, a voulu apporter sa contribution, en acceptant de financer le projet FASST dont la mise en œuvre est faite par le consortium Plan International, Fondation Stromme et leurs partenaires de mise en œuvre.

Trois ans maintenant après sa mise en œuvre, il était donc de bon ton pour les premiers responsables du projet d’échanger sur la vie de ce projet, et notamment les perspectives pour sa bonne marche. C’est alors l’occasion pour l’ambassadrice du Canada au Burkina, de saluer la tenue du projet.

« L’éducation est au centre de nos activités, les enfants et leur éducation, c’est primordial. Si les enfants ne peuvent pas aller à l’école, c’est l’avenir du pays. Chaque enfant est important car on ne sait pas qui sera le leader de demain, l’’enseignant de demain, le médecin de demain.  S’ils n’ont pas la chance d’avoir l’éducation, ce n’est pas bon », reconnait Lee-Anne Hermann, ambassadrice du Canada au Burkina.

A une année de sa fin , le projet FASST est à 80% de réalisation sur le total des cibles prévues, au jour d’aujourd’hui, selon Cyriaque Yelemou, coordonnateur pays de la Fondation Stromme. Un résultat déjà satisfaisant dit-il. Tout compte fait, il appelle à plus d’ardeur pour plus d’efficacité.

« A la date du 31 décembre 2022, on dénombrait 6253 établissements scolaires fermés sur l’ensemble du territoire national », lance Yvette Dembélé, représentant le ministre de l’éducation. C’est alors le lieu de voir combien le projet FASST est assez important. Si tout semble rose, force est de notifier que le projet est confronté à d’énorme d’difficultés.

« Il y a l’insécurité alimentaire, les pratiques néfastes, et les pratiques traditionnelles contre lesquelles on essaye de lutter, comme le mariage précoce, les mutilations féminines et génitales, pour pouvoir avoir les filles et les garçons dans les écoles. Donc il y a des éléments qui sont plutôt au niveau social, c’est pour ça on travaille beaucoup avec les leaders communautaires, beaucoup avec les gens qui peuvent influencer le développement de la société… », Déplore Anika Krstic, représentante résidante Plan international Burkina.

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« L’éducation de nos enfants est la clé du développement du pays », foi de Yvette Dembélé. Dans ses propos, elle confie que le ministère de l’éducation est déjà prête à prendre la relève une foi que le programme sera à terme. « On travaille beaucoup sur la pérennisation de ces actions. Donc il ne s’agit pas d’entamer un projet et à la fin de ce projet arrêter.

C’est pour cela que l’ensemble des structures impliquées travaille à fond, pour que nous puissions vraiment continuer avec toute la stratégie mise en place pour atteindre les résultats de la scolarisation, également offrir à nos enfants une éducation de qualité », informe-t-elle.

Le Projet FASST cible 63 038 enfants et adolescent (es) dont 35 382 filles âgées de 6 à 16 ans. Il intervient dans 4 régions, notamment au Sahel, au Centre-Nord, au Nord, et à l’Est.

Sié Frédéric KAMBOU 

Burkina 24