Travail des enfants au Burkina Faso : Vers la détermination d’une liste des travaux légers
Du 20 au 22 février 2023, se tient la première session ordinaire de l’année 2023 du comité national de coordination de la stratégie nationale 2019-2023 de la lutte contre les pires formes de travail des enfants du ministère de la fonction publique, du travail et de la protection sociale. Ce lundi 20 février 2023 à Ouagadougou, Hamidou Sawadogo, Secrétaire général (SG) dudit ministère, a ouvert les travaux de ladite session.
Selon Hamidou Sawadogo, Secrétaire général (SG) du ministère de la fonction publique, du travail et de la protection sociale, l’action juridique est un maillon important dans la lutte contre le travail des enfants. Ainsi, dit-il, l’arrêté n°2008-027/MTSS/SG/DGSST du 26 décembre 2008 portant dérogation à l’âge minimum d’admission à l’emploi a été pris en application de l’article 152 du Code du travail.
« L’arrêté ci-dessus cité fixe les conditions et les modalités d’exercice des travaux légers par les enfants sans en dresser une liste dont l’absence impacte très souvent les campagnes de sensibilisations sur le terrain », a-t-il déploré avant d’indiquer que ledit arrêté a été revu.
D’où l’intérêt de la présente session, qui vise à « proposer une liste des travaux légers (autorisés aux enfants de 13 à 16 ans) qui tiennent compte de notre contexte national tout en respectant les conditions prescrites par les normes internationales de protection de l’enfance en situation de travail », a fait savoir le SG.
« Dans le domaine de l’agriculture par exemple, il y a certaines tâches qu’on pourrait permettre aux enfants de réaliser dans une fourchette d’environ 4 heures et demi par jour. On pense par exemple au désherbage, à l’épandage de la fumure organique », a cité Karlé Zango, Directeur général (DG) de la protection sociale en guise de travaux légers pouvant être autorisés.
Karlé Zango a en somme justifié l’adoption de l’arrêté 2008-027. « Si on s’en tient à ce que le Code du travail a dit, ce sont les enfants de plus de 16 ans qui doivent pouvoir travailler. Et là aussi, ils ne peuvent pas exercer ce qu’on appelle les pires formes de travail des enfants. Sinon en réalité, on ne peut recruter un individu qu’à partir de 18 ans. Dans les conventions de l’Organisation internationale du travail (OIT), il est dit que si l’économie du pays n’est pas assez développée, on peut autoriser une dérogation à l’âge minimum d’admission qui est 16 ans. Depuis 2008, nous avons fait cette dérogation », a-t-il expliqué.
Tambi Serge Pacôme ZONGO
Djemal Saddam El Abdallah SIBA (Stagiaire)
Burkina 24
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