Projet de loi portant renforcement de la neutralité politique et de la méritocratie dans l’administration publique : Des députés s’interrogent
Les députés de l’Assemblée législative de transition (ALT), réunis en séance plénière ce jeudi 16 mars 2023, ont adopté à l’unanimité le projet de loi portant renforcement de la neutralité politique et de la méritocratie dans l’administration publique. Ils étaient 68 votants. Mais avant, certains d’entre eux ont fait part de leurs inquiétudes, préoccupations et de leur incrédulité.
Initialement intitulé « projet de loi portant dépolitisation de l’administration publique et le renforcement de la méritocratie », le projet de loi, soumis à l’examen des députés de l’Assemblée législative de transition (ALT), a fini par porter la mention « Projet de loi portant renforcement de la neutralité politique et de la méritocratie dans l’administration publique », après les débats.
Même s’il a en fin de compte obtenu l’assentiment des 68 votants, c’est-à-dire voté à l’unanimité, le projet de loi n’est pas pour autant passé comme une lettre à la poste. Car avant son adoption, il a connu de nombreux amendements et a suscité des discussions sur certains points de son contenu et même sur son bien-fondé.
Pour Drissa Sanogo, député de l’ALT, qui dit parler en tant que politicien, « cette loi n’a pas sa raison d’être ». Et à un autre de renchérir : « La politisation de l’administration n’est pas un drame ». Le député Daouda Diallo, après s’être questionné sur la nécessité juridique, la constitutionnalité du projet, entre autres, a indiqué que « le texte va être voté, mais il ne sera pas efficace ». Pour un autre député, c’est le terme « dépolitisation » même qui ne sied pas. Il trouve aussi que l’adoption du projet de loi va entrainer beaucoup plus de problèmes que nous pensons pouvoir régler.
Un autre avis a laissé entendre qu’il faut plutôt assainir la politique que de vouloir dépolitiser l’administration. Des députés sont jusqu’à aller à demander la garantie de ce que la loi ne ferait pas l’objet de révision, plus tard. « A chaque fois qu’on a collé un nom à une loi, on a toujours des problèmes à long terme. J’ai des appréhensions qu’à long terme, on va appeler cette loi la loi Bassolma Bazié », a déclaré le député Youssouf Ouédraogo.
Tambi Serge Pacôme ZONGO
Burkina 24
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