Sécurité alimentaire au Burkina : « Si rien n’est fait, environ 3.351.000 personnes qui vont être dans des situations assez compliquées »

En vue de trouver des solutions durables contre l’insécurité alimentaire au Burkina Faso, Plan Burkina, avec ses partenaires, a organisé des panels de réflexions sur la sécurité alimentaire, ce jeudi 6 avril 2023, à Ouagadougou. 

Cette initiative dénommée initiative de plaidoyer pour des solutions durables contre l’insécurité alimentaire au Burkina Faso est une action conduite en synergie avec les acteurs majeurs engagés dans le domaine de la sécurité alimentaire au Burkina Faso.

Selon Anika Krstic, représentante résidente par intérim de Plan international Burkina Faso, cette initiative comporte trois étapes majeures : « Un cadre de concertation et de réflexion, Une campagne média, et une action de plaidoyer à l’endroit des titulaires de responsabilité et d’obligation ».

En se référant aux prévisions du comité de prévision de la sécurité alimentaire, pendant la période de soudure, la situation deviendra encore plus critique avec plus de 3.500.000 personnes en insécurité alimentaire, si rien n’est fait. Ce qui témoigne de l’urgence d’agir, d’où la nécessité de prendre des décisions synergétiques.

Après donc l’étape de Manga qui s’est tenue le 7 mars dernier, il était important de tenir une deuxième étape à Ouagadougou dans l’optique de trouver des éléments complémentaires. «  Aujourd’hui durant nos différentes sessions d’échanges, nous discuterons sur les défis liés à la sécurité alimentaire et les perspectives éventuelles. Puis, nous parlerons des solutions durables inédites pour juguler la sécurité alimentaire au Burkina Faso », a informé Anika Krstic.

Bakoné Emilien est le secrétaire exécutif du Conseil National de Sécurité Alimentaire, représentant le ministre de l’agriculture, des ressources animales et halieutiques. A l’écouter, il y a un déficit brut au niveau de la campagne 2022/2023, environ 72.000 tonnes. Ce qui lui revient à dire qu’« en situation projetée, notamment en période de juillet, août, septembre, si rien n’est fait, nous aurons environ une population de 3.351.000 personnes qui vont être dans des situations assez compliquées en matière d’alimentation ».

Par ailleurs, il renchérit que des dispositions seront prises, avec l’appui des partenaires pour palier le problème. « Si on prend un peu en compte tout ce qui concerne les prévisions en terme d’importations, les aides que nous espérons, on va se retrouver donc avec un excédent d’environ 600 000 tonnes.

Il faut reconnaitre que la situation est assez difficile au niveau de la population, mais nous travaillons donc avec les différents acteurs, les différents partenaires, pour apporter de l’assistance alimentaire aux populations, également leur permettre de préserver leur moyen d’existence, et mettre en œuvre des actions de relèvement au profit de ces populations », a indiqué le représentant du ministre en charge de l’agriculture.

A l’issue de cette journée, des panels de concertation et de réflexion seront menés sur différentes thématiques : « Insécurité alimentaire au Burkina Faso : Défis récurrents et perspectives. Qui seront les acteurs de la chaine et quels rôles et synergie pour une action efficace ? Et si l’on parlait des solutions durables inédites pour juguler l’insécurité alimentaire au Burkina Faso pour les année à venir ».

Sié Frédéric KAMBOU 

Burkina 24