Réforme de la promotion immobilière au Burkina : Les travailleurs craignent pour leur emploi
En prélude à la rencontre avec l’Assemblée législative de transition (ALT), les membres du Syndicat national des travailleurs de l’immobilier et assimilés (SYNTIA) ont tenu un meeting ce samedi 13 mai 2023 à la bourse de travail à Ouagadougou. Cette rencontre visait à peaufiner l’ensemble des préoccupations des travailleurs dans l’immobilier avant la rencontre.
Depuis janvier 2022, le ministère de l’urbanisme a entrepris une reforme au niveau de la promotion immobilière au Burkina Faso. Le projet de loi a suivi toutes les étapes. Cependant, les travailleurs de l’immobilier et assimilés déplorent le fait de n’avoir pas été associés dans le processus par le gouvernement. Ils estiment que « ce n’est pas inclusif ».
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Par contre, dans le cadre du projet de loi, l’Assemblée législative de transition (ALT) a adressé une lettre au syndicat national des travailleurs de l’immobilier et assimilés (SYNTIA) pour des échanges.
C’est ainsi que les membres du syndicat ont organisé un meeting ce samedi 13 mai 2023 à Ouagadougou afin de peaufiner l’ensemble des préoccupations avant de participer à la rencontre.
Félix Lankoandé, le porte-parole du SYNTIA, a fait comprendre que sur les 275 sociétés immobilières, le monde des travailleurs regroupe 33 327 travailleurs directs et 43 300 indirects.
A l’écouter, si le projet de loi passe à l’état actuel, beaucoup de sociétés vont fermer. Pour lui, qui dit société dit employeurs et employés. C’est dans ce sens que les travailleurs des sociétés immobilières veulent attirer l’attention de l’autorité publique.
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« Notre principale préoccupation à l’heure actuelle, c’est que nous lançons un appel à l’ensemble des députés de l’Assemblée législative de transition que l’urgence actuellement n’est pas la réforme de la loi 057 portant promotion immobilière au Burkina Faso. L’urgence se trouve ailleurs.
Les membres de l’ALT, dans leur mission de contrôle de l’action gouvernementale, nous leur invitons humblement à procéder à une enquête parlementaire précisément au niveau du ministère de l’urbanisme. Sur l’état des lieux du traitement des dossiers déposés par les sociétés immobilières. C’est à ce niveau que le problème se situe. Le problème n’est pas dans l’application de la loi », a précisé Félix Lankoandé.
Il a préconisé d’évacuer le passif des dossiers des promoteurs immobiliers déposés depuis 2016 qui sont jusqu’à présent sans suite.
« Seule une enquête peut éclairer suffisamment les députés pour qu’ils soient en mesure de voir quelles sont les priorités à prendre en compte dans l’adoption de la loi », a indiqué le porte-parole du SYNTIA. Pour lui, à l’issue de cette enquête parlementaire les députés seront plus à l’aise dans l’adoption de la loi.
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Chers syndicalistes ne vous laissez pas manipuler par vos employeurs, on dit de faire de la promotion immobilière, pas d’aller brader les terres des pauvres paysans qui ne comprennent rien, et les morceler pour les vendre.Vous pensez qu’à cause de vos emplois on doit laisser les gens faire du n’importe quoi ? C’est l’intérêt général que vise cette loi car ceux qui l’ont conçu.Les emplois créés, oui mais quel est le pourcentage de ceux qui ont un salaire décent. Arrêtons de défendre des intérêts égoïstes où la spéculation a pris des proportions inquiétantes.