Oumarou Compaoré écrit un livre pour la production de l’ananas made in Burkina Faso
Faire de la culture de l’ananas est possible au Burkina Faso. Après une expérience qui s’est soldée par de beaux résultats, Oumarou Compaoré, promoteur de la ferme Djoda a partagé son expérience le samedi 10 juin 2023, à Ouagadougou, question de promouvoir la culture de l’ananas du Burkina Faso.
Pays enclavé qui n’a pas bénéficié de la générosité climatique, le Burkina Faso était vu comme un pays qui n’est pas propice à la culture de l’ananas. Grand fermier de son état, Oumarou Compaoré a défié les conditions climatiques et autres, en tentant l’expérience de produire de l’ananas made in Burkina Faso.
Belle expérience qui a connu un franc succès. C’est ainsi qu’il a décidé de partager son savoir-faire aux populations burkinabè afin que le Burkina Faso soit désormais un pays producteur d’ananas.
Pour alors divulguer les techniques de culture de l’ananas, Oumarou a condensé ses idées et expériences dans un document intitulé « Mon guide pour tout savoir sur la culture de l’ananas au Burkina Faso ».
« L’idée du livre a été imposée par les Burkinabè parce que quand beaucoup ont vu l’élément sur la culture de l’ananas, ils nous appelaient pour avoir des informations, et on ne pouvait pas comme vous l’imaginez répéter les mêmes phrases à tout le monde, donc on s’est dit que nous allons commencer à écrire et le livre a été écrit en moins d’un mois. On l’a fait pour pouvoir permettre à ceux qui veulent exercer l’activité d’avoir au moins une base et un point de départ pour pouvoir bien la mener », a confié l’auteur.
Conscient que la terre du Burkina Faso n’est pas favorable à la production de l’ananas, force est donc de noter que cette expérience n’a pas été sans difficultés, à écouter Oumarou Compaoré. « Les difficultés c’est d’abord les intrants, et aussi il n’y avait pas d’informations techniques, parce que l’activité n’est pas exercée, donc on n’avait pas de références, par rapport à cette culture.
On ne savait pas à quel saint se vouer. La difficulté aussi que nous avions eue, c’est surtout par rapport au rejet, pour ceux qui ne savent pas, ce sont des semences de l’ananas, donc on était obligé de l’importer, ce qui nous a vraiment coûté au début. Mais aujourd’hui on peut sur place produire ses semences au Burkina », a informé le promoteur de la ferme Djoda.
Servienne Ouédraogo est la directrice régionale en charge de l’agriculture du centre. Présente à cette cérémonie, elle a salué de vive voix l’initiative de Oumarou Compaoré, qui selon elle vient une fois de plus contribuer au développement du Burkina Faso. Pour marquer son intérêt, elle a souhaité que les élèves des centres de formation agricoles passent à l’école de Oumarou Compaoré pour apprendre sur cette culture de l’ananas.
En ce qui concerne la rentabilité de la production de l’ananas, le fermier Oumarou Compaoré a confié que l’investissement peut s’élever à 9 millions pour la première production, et devient moins coûteux au fil des productions, compte tenu du coût des rejets. Comme retour sur investissement, il soutient qu’une première production peut rapporter 34 millions de FCFA.
Sié Frédéric KAMBOU
Burkina 24
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