Tribune | « Attaque terroriste de Namissiguia : Pourquoi IB ne doit pas ‘s’embourgeoiser’ » (Daouda Émile Ouédraogo)

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Ceci est une tribune de Daouda Émile Ouédraogo (DEO), un citoyen burkinabè, sur l’actualité nationale. 

A la veille de la fête de Tabaski, une attaque terroriste a fait plus d’une trentaine de morts dans les rangs des forces combattantes. Ici, cela me fait penser à l’Algérie, où aux heures chaudes du terrorisme, ceux-ci attendaient toujours une fête pour se signaler. C’est une signature. C’est déjà une piste.

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Les circonstances de l’attaque décrites dans le communiqué du chef d’Etat-major général des Armées donnent froid au dos. Depuis les drames d’Inata et de Deou, ce chiffre de perte avait été rangé aux oubliettes.

Pourquoi ? Parce que lorsqu’on monte en puissance, ce genre de perte ne devrait pas être subie. De 2 choses l’une. Soit, le capitaine IB est en train de perdre en estime, soit les espoirs de départ placés en lui, s’amenuisent en fonction de « son embourgeoisement ».

Quelques exemples: à la prise de pouvoir du capitaine IB, les scandales économiques sur l’affaire du charbon fin, sur la patrimolisation du pouvoir, sur la gestion des contrats de souveraineté, ne pouvaient pas prévaloir. Parce qu’il avait donné le ton et le tempo. « Tout est urgent… » Il fallait redresser le navire battant pavillon Burkina Faso.

Après les premiers discours galvanisateurs, des faits et actes dans la gestion de la vie de notre nation, interpellent sur les engagements de départ du capitaine Président. Et, je vais vous expliquer pourquoi.

Les slogans n’ont de pouvoir que lorsque nous les incarnons. Les paroles n’ont de sens que lorsque les actes les concrétisent. Exemple: Il est difficile de comprendre que tu dises de produire et consommer Burkinabè lorsque après 3 mois de pouvoir, aucune action forte n’a été prise pour prouver que nous pouvons protéger nos économies, grâce au protectionnisme intelligent.

Mieux, le discours sankariste de départ s’est muté à faire les yeux doux aux institutions de Brettons Woods (FMI, BM,), à donner notre souveraineté financière à une entreprise française et le stockage de nos données personnelles à une entreprise chinoise, spécialisée dans l’espionnage : HUAWEI (cf. les scandales du siège de l’UA en Éthiopie et les accusations des États-Unis avec des preuves à l’appui.)

Einstein disait : « La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent ! » Pour parler comme le jeune du ghetto: « IB, on t’a fait quoi ? Faut pas nous faire ça stp? Pardon, reviens sur terre et mets de l’ordre. » Le peuple burkinabè a placé un espoir réel en vous, parce que, toute proportion gardée, vous nous faites revivre Sankara.

En fait, c’est ce dont je pensais. Mais, à l’allure où vous allez, je crains. Je ne suis pas expert en renseignements, mais, lorsqu’on attaque un convoi de retour de sa mission de dons de vivres, le message est clair : il y a des taupes parmi vous. Et, le peuple burkinabè ne doit pas être embrigadé dans vos susceptibilités.

Que faire ?

Soyez un Homme d’honneur. Un vrai militaire comme Sankara l’a été. Les époques sont différentes mais, adaptez-vous au contexte sans faire le faux-fuyant. Assumez-vous. Prenez des décisions courageuses face aux scandales économiques révélés par les journaux. Protégez et défendez la souveraineté totale du pays. Par dessus tout, rendez toujours compte au peuple, en leur disant la vérité. Les peuples seront toujours contents de savoir que leur Président leur a dit la vérité, quelle que soit la difficulté de la situation.

Autre sujet et pas des moindres. Le ballet diplomatique récent des institutions de Bretton Woods, couplés à celui des Nations Unies au chevet du Burkina ne visent qu’à nous rapprocher d’eux. Cela est bien, pour ironiser, dans la mesure où elles nous tiennent par les finances. Mais, au-delà, ces institutions font les yeux doux au Faso en vue de fragiliser le Mali, qui, au creux de la vague, a tenu bon pour dire non à certaines pratiques.

Comme le Faso se met avec le Mali, si ces institutions ferment le robinet au Burkina Faso, elles auront 2 ennemis en Afrique de l’ouest. Cela n’est pas bon dans la mesure où il faut travailler à ne pas exacerber le sentiment anti occidental.

Donc, la solution est de faire en sorte que le capitaine IB laisse tomber son discours Sankariste qui ne fait pas les affaires de Bretton Woods, et en retour, les financements pleuvent. Je peux me tromper mais dans tous les cas, il faut s’assumer et dire la vérité au peuple. « Ma plus grande peur, c’est de trahir ce peuple » disait le capitaine Président devant les étudiants de l’université de Koudougou.

Daouda Émile Ouédraogo (DEO)

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Un commentaire

  1. La citation que vous avez terminé avec justifie que vous ne suivez pas bien l’actualité du Burkina. IB A DIT CETTE CITATION À L’UNIVERSITÉ JOSEPH KI ZERBO. Ainsi je pense comprendre ton but à travers ces écrits. 🙏🏻🇧🇫
    IB POUR LA VIE

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