Procès Vincent Dabilgou : Les conseils de Séré Jean Gabriel plaident pour une excuse absolutoire
Dans l’après-midi de ce 3 juillet 2023, le parquet a retenu contre Séré Jean Gabriel, l’un des coaccusés de Vincent Dabilgou, comme chefs d’acquisition, l’abus de fonction, le détournement de deniers publics, l’enrichissement illicite.
En termes de répression, le ministère public a requis contre lui une peine d’emprisonnement de 24 mois fermes, une amende de 10 millions de FCFA ferme, une peine de dégradation de son droit civil pendant 5 ans et aussi demande de lui décerner un mandat d’arrêt.
Séré Jean Gabriel est le seul prévenu qui a reconnu les faits. De ce fait, il a bénéficié d’une situation atténuante auprès du ministère public qui a salué son esprit républicain.
Les conseils de Séré Jean Gabriel ont ouvert la balle des plaidoiries de la défense. Ils ont plaidé l’excuse absolutoire pour leur client. L’excuse absolutoire consiste à excuser totalement des infractions et de l’épargner de toute sanction.
Les dénonciations faites par Séré Jean Gabriel permettent d’assainir le milieu de la politique, poursuit l’un des avocats de l’accusé. « Depuis 1960, aucun parti n’a comparu pour financement occulte de parti politique. Ce procès leur permettra de réfléchir par mille chemins avant d’oser prendre des deniers publics pour battre campagne » , a déclaré l’avocat.
« Si vous envoyez ce monsieur à la maison d’arrêt, notre espoir va s’effondrer. Ce que nous réclamons pour monsieur Séré, ce n’est pas de l’impunité. En dénonçant, il a mis sa vie en jeu. Il est coupable mais il l’a reconnu donc il faut lui accorder les excuses. Mais s’il repart à la maison d’arrêt, ce serait un mauvais message », lance un autre.
A la suite de ce dernier, un deuxième avocat inscrit son intervention dans le même ordre d’idées que le précédent. « Nous avons appris la semaine passée que l’État est mort, on nous a tués, on a tué l’Etat. Mais l’État n’est pas mort. Nous ne sommes pas morts. Monsieur Séré nous a épargné par son honnêteté, par sa collaboration, par sa franchise », renchérit-il.
Séré Jean Gabriel aurait agi sous la contrainte morale de Vincent Dabilgou, selon ses conseils qui ont insisté à ce que le tribunal puisse lui accorder le bénéfice des excuses absolutoires, au cas contraire lui accorder le bénéfice de la contrainte morale et aussi lui accorder le bénéfice du sursis. L’audience se poursuit demain mardi 4 juillet 2023…
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Akim KY
Burkina 24
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