2e Sommet « Russie-Afrique » : L’intervention du Président de la Transition, chef de l’Etat, le Capitaine Ibrahim TRAORÉ
Camarade Président Vlamidir POUTINE ;
Camarades Présidents et chefs d’Etat africains ;
Camarades Chefs de délégation ;
Bonjour,
C’est un honneur pour moi de prendre la parole ici et de vous passer le salut fraternel du peuple du Pays des Hommes intègres. C’est aussi le lieu pour moi, avant tout propos de rendre à grâce à Dieu, Dieu tout puissant qui nous a permis de nous réunir ici ce matin en bonne santé pour parler de l’avenir et du bien-être de nos peuples.
Je voudrais m’excuser auprès des ainés que je pourrai vexer dans mes propos à venir. Africanité, oblige, le droit d’ainesse, je me dois de m’excuser.
Camarades,
J’ai quelques questions de ma génération. Mille et une questions qu’on se pose. Mais nous n’avons pas de réponse. Il se trouve qu’ici nous pouvons laver notre linge sale parce qu’on se sent en famille. On se sent en famille en ce sens que la Russie est aussi une famille pour l’Afrique. C’est une famille parce que nous avons la même histoire.
La Russie a consenti d’énormes sacrifices pour libérer le monde du nazisme pendant la seconde guerre mondiale. Les peuples africains, nos grands-pères ont été déportés de force aussi pour aider l’Europe à se débarrasser du nazisme. Nous partageons la même histoire en ce sens que nous sommes les peuples oubliés du monde. Que çe soit dans les livres d’histoire, dans les documentaires ou films, on tend à balayer le rôle prépondérant qu’ont joué la Russie et l’Afrique dans cette lutte contre le nazisme. Nous sommes ensemble parce qu’actuellement nous sommes là pour parler de l’avenir de nos peuples, de ce qui va advenir demain, de ce monde libre auquel nous aspirons, de ce monde sans ingérence dans nos affaires internes.
Nous avons les mêmes perspectives, et je souhaite que ce sommet soit l’occasion de pouvoir tisser de très bonnes relations en vue d’un meilleur avenir pour nos peuples.
Les questions que ma génération se pose sont les suivantes, si je peux me résumer, c’est de ne pas comprendre comment l’Afrique avec autant de richesses sur son sol, avec une nature généreuse, de l’eau, du soleil en abondance, l’Afrique est aujourd’hui le continent le plus pauvre ? L’Afrique est un continent affamé? Et comment se fait-il que nos chefs d’Etat traversent le monde pour mendier ? Voici des questions que nous nous posons et que nous n’avons pas de réponse jusque-là. Nous avons l’occasion de tisser de nouvelles relations et j’espère que ces relations puissent être les meilleures pour donner un meilleur avenir à nos peuples.
Ma génération me charge aussi de dire que c’est par le fait de la pauvreté qu’elle est obligée de traverser l’océan pour essayer de rallier l’Europe. Elle meurt dans l’océan. Mais que prochainement, elle n’ira pas vers l’océan parce qu’elle viendra devant nos palais pour chercher leur pitance quotidienne.
Pour ce qui concerne le Burkina Faso, aujourd’hui nous sommes confrontés depuis plus de huit ans à la forme de manifestation la plus barbare, la plus violente du néocolonialisme, de l’impérialisme ; l’esclavage qu’on tend à nous imposer. Nos devanciers nous ont appris une chose ; « l’esclave qui n’est pas capable d’assumer sa révolte ne mérite pas que l’on s’apitoie sur son sort ». Nous ne nous apitoyons pas sur notre sort, on ne demande pas que quelqu’un s’apitoie sur notre sort.
Le peuple burkinabè a décidé de lutter: de lutter contre l’hydre terroriste pour relancer son développement. Dans cette lutte, de vaillantes populations se sont engagées à prendre des armes face au terrorisme. Ceux que nous avons affectueusement appelé les VDP, les Volontaires pour la défense de la patrie.
Nous sommes surpris de voir des impérialistes traiter ces VDP de milices de tout type. C’est décevant parce qu’en Europe lorsque des peuples prennent des armes pour défendre leur patrie, on les appelle des patriotes. Nos grands-pères ont été déportés pour sauver l’Europe. Ce n’était pas avec leur consentement, c’était contre leur gré. Mais au retour, on se rappelle bien qu’à Thiaroye lorsqu’ils ont voulu revendiquer leurs droits élémentaires, ils ont été massacrés. Cela ne fait rien. Lorsque nous, peuples, décidons de nous défendre, on nous traite de milices. Mais là, n’est pas le problème. Le problème, c’est de voir des chefs d’Etat africains qui n’apportent rien à ces peuples qui se battent mais qui chantent les mêmes choses que les impérialistes en nous traitant de milices, en nous traitant d’hommes qui ne respectent pas les droits de l’Homme. De quels droits de l’Homme parle-t-on ? Nous nous offusquons contre cela et c’est honteux. Il faut que nous les chefs d’Etat africains arrêtions de nous comporter en marionnettes qui dansent à chaque fois que les impérialistes tirent sur les ficelles.
Hier le Président Vladimir POUTINE a annoncé l’envoi de céréales en Afrique. Nous sommes bien contents et nous lui disons merci pour cela. Mais aussi un message passé à nous chefs d’Etat africains parce qu’au prochain sommet, nous ne devrons pas venir ici sans avoir assuré pour ceux qui ne connaissent pas la guerre l’autosuffisance alimentaire à nos peuples. Nous devons prendre l’expérience de ceux qui ont pu atteindre cet objectif en Afrique, tisser de bonnes relations ici, tisser de meilleures relations avec la Fédération de Russie pour pouvoir répondre aux besoins de nos populations.
Je ne serai pas très long,
le temps imparti étant court, mais je voudrais terminer en disant que nous devons rendre hommage à nos peuples, à nos peuples qui se battent.
Gloire à nos peuples
Dignité à nos peuples
Victoire à nos peuples
La patrie ou la mort, nous vaincrons !
Merci camarades.
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ON DOIT RESERVER UN ACCUEIL TRIOMPHAL au PRÉSIDENT pour avoir porté les mots de la jeunesse, du Burkina Faso et de l’Afrique aux oreilles du monde.