Niger : Les nouvelles autorités accusent la France d’avoir violé son espace aérien et libéré « des terroristes », Paris dément

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Le nouveau pouvoir du Niger a accusé ce mercredi 9 août 2023 la France d’avoir violé l’espace aérien nigérien et « libéré des terroristes », ce qui constitue, selon lui, « un véritable plan de déstabilisation » du pays. La France a démenti cette information. 

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Les « forces françaises ont fait décoller » mercredi de N’Djamena, au Tchad, « un avion militaire » à « 6H01 locales », indique un communiqué du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) qui a pris le pouvoir au Niger, ajoutant : « Cet aéronef a volontairement coupé tout contact avec le contrôle aérien à l’entrée de notre espace de 6H39 à 11H15 locales », rapporte l’AIB.

Dans le même communiqué, le CNSP accuse Paris d’avoir « d’une façon unilatérale libéré des terroristes prisonniers », le mot « terroriste » désignant des jihadistes armés. Après leur libération, ces jihadistes ont participé à « une réunion de planification » d’une attaque « de positions militaires dans la zone des trois frontières » entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali, dans l’ouest nigérien, ajoute le CNSP.

Sans faire de lien direct avec cette « libération » de jihadistes prisonniers, il annonce dans le même communiqué que, mercredi matin, « la position de la garde nationale de Boukou », dans la zone des trois frontières, « a fait l’objet d’une attaque dont « le bilan n’est pas encore établi ».

« Nous assistons à un véritable plan de déstabilisation de notre pays », affirme le CNSP, dont le but est de le « discréditer » et de « créer une rupture avec le peuple qui le soutient, de créer un sentiment d’insécurité généralisée ».

En conséquence, il est demandé aux Forces de défense et de sécurité (FDS) de « relever leur niveau d’alerte sur l’ensemble du territoire » et « au peuple de rester mobilisé et vigilant ». Ces accusations contre l’ancienne puissance coloniale dans la région, particulièrement prise pour cible depuis le coup d’Etat du 26 juillet, surviennent à la veille d’un sommet de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) au Nigeria.

Cette organisation, jugée « à la solde » de la France par les militaires ayant pris le pouvoir à Niamey, les a menacés d’une intervention armée en cas d’échec de la diplomatie afin de rétablir dans ses fonctions le président nigérien renversé, Mohamed Bazoum.

« La France dément fermement les nouvelles accusations infondées des putschistes au Niger. Les militaires français positionnés au Niger le sont à la demande des autorités nigériennes légitimes, pour lutter contre les groupes terroristes qui déstabilisent la région et martyrisent les populations dans le Sahel.

Ces déclarations contre la France constituent une nouvelle tentative de diversion, au moment où la CEDEAO multiplie les efforts de médiation afin de restaurer l’ordre constitutionnel au Niger.

Le mouvement aérien réalisé ce jour au Niger a fait l’objet d’un accord préalable et d’une coordination technique avec les forces nigériennes, autorisation confirmée par écrit. Aucune attaque contre un camp nigérien n’a eu lieu. Aucun terroriste n’a été libéré par les forces françaises qui luttent contre ce fléau depuis de nombreuses années au Sahel au péril de la vie », a réagi Paris à travers un communiqué.

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2 commentaires

  1. Vous avez oublié de relayer cette info publiée par Courrier International ce matin:
    Niger : les États-Unis et l’ONU inquiets pour la santé de Bazoum. Séquestré par les putschistes depuis le coup d’État du 26 juillet, le président nigérien, Mohamed Bazoum, n’a pas quitté le palais présidentiel depuis deux semaines et sa santé inquiète Washington et l’ONU, rapporte la BBC. “Nous sommes très inquiets pour sa santé, sa sécurité personnelle et celle de sa famille”, a déclaré mercredi un porte-parole du département d’État américain. Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, s’est également dit préoccupé, notamment par les “conditions de vie déplorables” dans lesquelles se trouvait la famille. Selon son parti, le président et sa famille sont détenus dans des conditions “cruelles” et “inhumaines”.

  2. Auprès de gens limités au post-élémentaire ou analphabètes avérés, plus c’est gros plus ça passe!

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