Liberté d’expression et de la presse au Burkina Faso : Un niveau « jamais aussi bas que cette dernière année » (Abdoulaye Diallo)

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A l’occasion de la conférence de presse annonçant la tenue de la 10e édition du Festival international de la liberté d’expression et de la presse (FILEP), les membres du comité d’organisation du festival ont fait savoir leur appréciation du niveau de la liberté d’expression et de la presse. 

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Abdoulaye Diallo (micro en main), membre du comité d’organisation de la 10e édition du FILEP.

« Le 3 mai (2023, ndlr) a été rendu public le rapport sur l’état de la liberté de la presse. La dernière année, nous avons une des pires, en termes de liberté de la presse. On a enregistré beaucoup de médias suspendus, des journalistes expulsés. 

On a noté 22 journalistes menacés, 7 organes de presse menacés. A l’heure où je vous parle, il y a encore des responsables d’organisations professionnelles de médias qui sont menacés, dont les domiciles sont visités par des individus suspects. Le niveau de la liberté de la presse n’a jamais été aussi bas que cette dernière année », a déclaré Abdoulaye Diallo, membre du comité d’organisation du FILEP.

Lire aussi : Festival international de la liberté d’expression et de la presse (FILEP) : La 10e édition en 23 ans d’existence !

Mais avant, il a fait noter l’engouement qui se dessine de plus en plus autour du festival. « Je pense que l’engouement ; le fait que plus d’une trentaine de journalistes de plusieurs pays sont prêts à payer eux-mêmes leurs billets d’avion pour venir est une preuve que c’est un événement qui est devenu incontournable dans le paysage médiatique africain. C’est une rencontre unique en son genre. Après 10 éditions, le FILEP est vraiment ancré dans le paysage médiatique africain », a-t-il indiqué.

Boukary Ouoba, membre du comité d’organisation de la 10e édition du FILEP.

Selon Boukary Ouoba, grâce aux recommandations, entre autres, des éditions du FILEP, il y a eu des avancées significatives en termes de liberté de la presse au Burkina. « Beaucoup de choses changent. Mais ce sont des changements dont on ne se rend pas forcément compte. Si en 2015 au Burkina Faso, on a revu les lois sur la presse, c’est aussi en partie sinon en bonne partie grâce à l’action du FILEP… 

En 2015, on a pu adopter de nouveaux textes qui donnent plus de libertés aux journalistes. On a adopté aussi une loi qui est importante ; la loi d’accès à l’information publique et aux documents administratifs, même si aujourd’hui il est regrettable de constater que pratiquement rien n’a été fait pour la mise en application… », a-t-il avancé. Ses attentes de la présente édition du FILEP, tout comme ses confrères du comité d’organisation, dit-il, sont grandes.

Tambi Serge Pacôme ZONGO

Burkina 24

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Serge Pacome ZONGO

Tambi Serge Pacome ZONGO, journaliste s'intéressant aux questions politiques et de développement durable.

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Un commentaire

  1. Vu de l’extérieur et en particulier de France on ne peut qu’approuver la réalité de cette prise de position TRÉS courageuse dans un pays où des putschistes, admirateurs de Poutine, ont pris le pouvoir … par les armes … et ne sont sans doute pas pressés de le rendre aux urnes!
    Tout en saluant ce courage, je déconseillerais à messieurs Abdoulaye Diallo et Boukary Ouaba de prendre l’avion ces jours-ci! ;-(

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