Dédouanement des véhicules d’occasion avant revente : La fédération nationale appelle au dialogue afin de préserver la cohésion sociale
La fédération nationale des vendeurs de véhicules d’occasion du Burkina Faso a appelé les autorités compétentes, notamment de la chambre de commerce et la Douane à revoir la décision selon laquelle tous véhicules d’occasion en provenance de l’extérieur doivent être dédouanés avant leurs reventes sur le marché. C’était ce mardi 29 août 2023 à l’occasion d’une conférence de presse à Ouagadougou.
La fédération nationale des vendeurs de véhicules d’occasion du Burkina Faso dit ne pas épouser la décision de la chambre de commerce et de la direction générale des Douanes. Décision selon laquelle tous véhicules d’occasion en provenance de l’extérieur doivent être dédouanés avant leurs reventes sur le marché.
« Nous, les vendeurs de véhicules, avons une discorde avec la chambre de commerce et la douane. Ils nous imposent de faire rentrer les véhicules dédouanés avant de commencer à vendre.
Nous, on leur a demandé de nous laisser vendre avant de venir faire le dédouanement sinon on perd trois qualités de clientèle. Ceux qui mettent les immatriculations IN, AT et les clients du Mali, Abidjan qui viennent pour payer un peu un peu », a expliqué Mahamadi Nana, Secrétaire général (SG) de la fédération des vendeurs de véhicules d’occasion du Burkina.
A la chambre de commerce, dit-il, il leur est demandé de payer une caution non fixe. Si la fédération reconnait l’existence de cette caution dans les textes, elle ne trouve cependant pas le moment propice pour la mettre en application, surtout que sur chaque dédouanement il est déjà prélevé, entre autres, un montant comme participation à l’effort de paix.
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« Pour la chambre de commerce, on nous dit de payer une caution, qui n’est pas fixe. Ce n’est même pas la valeur de la somme de la caution qui est importante ; c’est la manière là même, ça ne nous arrange pas. La caution nous amène à faire rentrer (les véhicules, ndlr).
Dire que ce sont des textes qui existent, mais c’est maintenant qu’ils veulent mettre en application, et à partir du 2 septembre 2023. La caution ne nous arrange pas. On souhaite toujours négocier de sorte à se comprendre », a-t-il dit en sus.
La fédération a en somme réitéré sa disponibilité à dialoguer avec les autorités, notamment les instances directement concernées, surtout qu’elles font savoir régulièrement leur attachement à la cohésion sociale.
« Les autorités appellent à la cohésion sociale. Nous, nous sommes dans cette dynamique. Il faut qu’ils arrivent à nous comprendre pour qu’on puisse vendre. S’ils réussissent à faire appliquer ce qu’ils nous demandent, on ne pourra plus vendre, parce que ce qu’ils nous demandent de payer est trop, déjà que nous participons à l’effort de paix sur chaque dédouanement et qu’il n’y a pas de marché du fait du contexte que l’on sait. On paye 20 000 F. pour travail extra légal et on paye 20 000 F. pour soutien patriotique », a fait savoir Mahamadi Nana.
Tambi Serge Pacôme ZONGO
Burkina 24
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