Procès charbon fin : Pas de lingots d’or trouvés dans les conteneurs, mais des traces d’or quand même !
Le tribunal a ordonné l’ouverture des scellés de deux conteneurs dans le cadre de l’affaire charbon fin le lundi 09 octobre 2023 au tribunal de grande instance de Ouagadougou Ouaga 1. Il n’y a pas de lingots d’or, mais quand même de l’or et d’autres particules dans les deux conteneurs présentés à la barre, selon les experts qui ont examiné le contenu des conteneurs à l’œil nu. Ceux-ci ont fait savoir par contre que pour voir la teneur et les caractéristiques exactes de cet or, il faut une loupe.
« Scories, cendres, résidus des cendres, particules imbrûlées », c’est que la cargaison de deux conteneurs saisis contiennent d’après un représentant de ESSAKANE à la barre. Justement ces particules imbrulées, c’est ce que les experts ont nommé pulpes imbrûlées. Le procureur a donc demandé aux experts : « dans le rapport, on disait qu’il y a des résidus de cendres et des particules où on pouvait trouver de l’or à l’œil nu et à la loupe ».
L’expert en fouillant la cargaison a fait sortir un sachet scellé. Il fait savoir au procureur que sur le sachet, il est écrit qu’il y a de l’or, mais il y est mieux de voir à la loupe. Puis un autre expert prend un deuxième sachet toujours dans un premier conteneur, l’ouvre et se saisit d’un débris et indique que l’aspect brillant du débris montre qu’il y a bien de l’or.
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Me Prosper Farama, l’avocat du REN-LAC, demande à l’expert la quantité d’or qu’ils ont trouvée par tonne dans toute la cargaison des conteneurs saisis au total. « 764g par tonne », répond l’expert. « Sur combien de tonnes au total? », a poursuivi Me Farama. « Sur 440 tonnes », a certifié l’expert. Après ces constatations, le premier conteneur a été de nouveau scellé dans les règles de l’art juridique.
Le procès s’est poursuivi avec l’ouverture du deuxième conteneur. Deux sacs ont été trouvés à l’intérieur. Le constat des experts reste le même : « des corps solides qui contiennent des grains d’or visibles à l’œil nu, mais pour mieux voir il faut une loupe ». Après avoir ordonné de sceller les deux conteneurs, le juge a demandé aux parties s’ils ont des observations à faire.
La défense demande une expertise complémentaire pour mieux clarifier les différents minerais et leurs teneurs dans la cargaison présentée à la barre. Sur ce point, la partie civile n’a pas trouvé d’objection à ce que l’expertise se poursuive, ce d’autant plus que la défense et la partie civile ne s’accordent pas sur la teneur de l’or dans la cargaison.
La pomme de discorde dans la suite des débats a résidé dans le fait que l’agent judiciaire de l’État ait déposé une requête auprès du juge afin qu’il adopte une mesure conservatoire vis-à-vis de la société ESSAKANE pour que si la société est condamnée, l’État puisse rentrer dans ses droits. Au regard des débats sur ce sujet, le juge a renvoyé le procès pour le 11 octobre pour se prononcer sur une expertise de la cargaison, sur le changement du juge superviseur et la raquette formulée par l’État.
Hamadou OUEDRAOGO
Burkina 24
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