Tribune | « Les gens ne soutiennent pas la transition aveuglement, ils ne déifient pas le Capitaine TRAORE » (Abdoudramane SAWADOGO)
Ceci est une tribune de Abdoudramane SAWADOGO, professeur de mathématiques, écrivain et Président du parti Nouvelle Vision (NOVI) sur la situation nationale
« Les libertés individuelles ne priment pas sur celles de la nation. Une nation ne se construit pas dans l’indiscipline et le désordre. » Disait le Capitaine Ibrahim TRAORE.
« Et voilà le début de la dictature, de la privation de nos libertés, il veut être le seul maitre incontesté du Burkina Faso. Une nouvelle ère de la tyrannie qui nait, la remise en cause de la démocratie et de la liberté chèrement acquise. »
C’est en ces termes que certains se proclamant défenseurs de la liberté et de la démocratie ripostent. Et la réquisition de leaders d’opinion pour le front n’aide pas vraiment à dire le contraire. Il est vrai que si nous abordons cette question de manière superficielle, nous leur donnerons raison tellement tout est clair : « C’est comme si on n’a plus le droit de critiquer la transition » !
Cependant, il est très important et voire crucial d’approfondir la réflexion afin de ne point se laisser berner par une illusion savamment mise au point. Qu’on le veuille ou non, aucune nation ne s’est construite dans l’indiscipline, la liberté et même dans la démocratie. Aucune nation ! comme on veut nous le faire croire, ou comme on nous l’a toujours enseigné. C’est un leurre. Mais là est un autre débat qu’on peut développer plus tard.
Pour revenir au cas de notre pays, s’il y a bien quelque chose que j’aimerais adresser à ceux qui réfléchissent de manière rationnelle et qui sont de bonne foi, c’est qu’ils comprennent vraiment ce qui se passe dans notre pays en dehors des écrans de télé afin que chacun se forge sa propre opinion et ne se laisse manipuler par qui que ce soit.
La plupart de ces grands donneurs de leçons, de défenseurs de la liberté et de la démocratie qui critiquent aujourd’hui la transition ne sont en réalité pas des modèles de probités à suivre, beaucoup d’entre eux, et je pèse mes mots, beaucoup d’entre eux, ne sont pas sincères dans les critiques, et ne sont pas animés de bonne foi. Qui a leçon à donner à qui dans ce pays ? Assurément pas certains.
Des gens avaient juré que le capitaine TRAORE ne fera pas plus de 6 mois tout simplement parce qu’il se dresse contre beaucoup d’intérêts et contre un système qui est même plus puissant que lui et qui ne respire que par sa chute. Des gens voulaient être associés à la gestion du pays sans succès.
Nous faisons face à un fait qui dépasse la personne du Capitaine TRAORE, c’est tout le Burkina qui est en péril par des forces obscures qui manipulent, qui luttent et qui veulent même nous détourner de l’essentiel. Beaucoup se battent pour « leur chose » et ne croient pas à un Burkina prospère. Faut-il laisser faire au nom de la liberté ou faut-il préserver ce pays ? Chacun a sa réponse, mais avec un peu de bon sens, on répondra juste.
Il est important que ceux qui aiment vraiment ce pays comprennent que les gens ne soutiennent pas la transition aveuglement, ils ne déifient pas le Capitaine TRAORE. Il y a beaucoup à améliorer, nous le savons, mais nous avons compris que si nous nous lançons dans la critique acerbe des imperfections, nous découragerons cette sincérité au sommet et nous donnerons encore les moyens à ceux qui ne cherchent que des failles pour faire tomber le pouvoir juste à cause de leurs intérêts égoïstes.
Président du parti Nouvelle Vision (NOVI)
Professeur de mathématiques
Écrivain
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