Lutte contre la dengue : « Il faut qu’on travaille ensemble à améliorer notre cadre de vie »
Les premiers responsables de la direction régionale de la santé du Centre ont initié une rencontre d’information et de sensibilisation au profit des acteurs et animateurs des plateformes de communication sur la dengue ce mardi 14 novembre 2023.
Selon les statistiques du ministère, du 1er janvier au 12 novembre 2023, la région du Centre cumule 67 111 cas suspects dont 32 781 cas probables testés positifs avec 217 cas de décès. Malheureusement il n’y a pas de traitement «spécifique» pour cette maladie virale présente au Burkina Faso depuis 1925, selon les responsables de la direction régionale de la santé du Centre.
Le traitement de la dengue est symptomatique. Cette maladie est causée par un moustique dénommé Aedes qui pique généralement ses victimes en début d’avant-midi et d’après-midi. Toutefois, les professionnels de santé conseillent de ne pas se fier à cela, car on ne maîtrise pas réellement les sorties de ce moustique qui peut sans doute piquer en dehors de ce chrono. Il est important de savoir que le moustique qui transmet la dengue est différent de l’anophèle qui est à l’origine du paludisme.
Selon le directeur régional de la santé et de l’hygiène publique du Centre, Dr Daniel Yerbanga trois jours après, un individu piqué par l’Aedes (le moustique qui transmet la dengue) peut manifester les premiers signes de la maladie.
«Ce sont les maladies aiguës comme on a l’habitude de le dire, une piqûre deux, trois jours c’est la phase de laitance, les gens peuvent manifester la maladie deux, trois jours après la piqûre. c’est comme le paludisme », a-t-il précisé.
Il a catégoriquement déconseillé l’automédication qui peut faire dégénérer la maladie. «L’automédication c’est quoi ? C’est aller moi-même en pharmacie ou aller moi-même en brousse chercher des racines, chercher des feuilles ou chercher des comprimés pour avaler parce que je sens que j’ai mal à la tête, parce que j’ai mal au ventre, parce que je sens que j’ai le corps qui est chaud (…).
Alors que tout ce que nous mettons dans notre organisme doit sortir par les reins, on va avoir des problèmes d’insuffisance rénale et on va aggraver notre situation. La meilleure manière de se traiter c’est quand on sent qu’on n’est pas en bonne santé, on part consulter un agent de santé qui a reçu la formation (…) pour te prescrire des médicaments convenables qui respectent ton état physique», a-t-il avisé.
Dr Yerbanga a, par ailleurs relevé que l’élément fondamental de la dengue c’est le manque d’hygiène. «Quand nous regardons les conditions d’hygiène, les conditions dans lesquelles nous vivons en communauté, nous créons des conditions favorables à la propagation du vecteur qui n’est rien d’autre que des moustiques. Il faut qu’on travaille ensemble à améliorer notre cadre de vie, à améliorer les conditions d’hygiène et d’assainissement de notre cadre de vie, et vous allez voir que beaucoup de maladies pourront être contrôlées à partir de ces gestes là», a-t-il conseillé.
Cette rencontre d’information et de sensibilisation des professionnels des médias sur la dengue a été facilitée par la Croix rouge burkinabè. Et Abdoulraham Nombré de la coordination de la communication de la Croix rouge burkinabè, a notifié que dès le début de l’épidémie, ils ont mobilisé un certain nombre de volontaires qui ont été formés par les équipes du ministère de la santé pour renforcer la sensibilisation sur le terrain.
Il a souligné que les acteurs des médias sont incontournables en ce qui concerne la sensibilisation des populations. Il était donc important, selon lui, de les outiller afin qu’en retour qu’ils puissent relayer le bon message aux populations à la base.
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