Cinéma : Le film « Ta kami » en hommage à feu Mamadou Zerbo dit Sogo Sanou
Le réalisateur burkinabè Daniel Kollo SANOU a procédé à une projection-presse de son film Ta Kami (les braises), un long métrage de fiction, le jeudi 30 novembre 2023 au ciné Neerwaya de Ouagadougou. Ce film s’inscrit dans la même trame narrative que « Tasuma », son œuvre à succès sur la problématique de la pension de retraite des anciens combattants et qui a remporté l’Étalon de Bronze au FESPACO 2005. C’est d’ailleurs un hommage à feu Mamadou Zerbo dit Sogo Sanou l’acteur principal de ce précédent film.
Ta Kami est un long métrage de fiction de 90 minutes du réalisateur burkinabè Daniel Kollo SANOU joué en français et dioula. Suite au décès de Sogo Sanou, ancien combattant, Kiédalo tente de convaincre la famille de l’aider à obtenir une pension de réversion. Mais alors qu’un procès-verbal de famille est enfin signé, Dafra, la première épouse, s’y oppose, estimant que l’héritage du défunt lui revient entièrement.
Cette comédie-dramatique de 90 minutes scrute des problèmes de l’administration publique, des problèmes de société notamment l’héritage dans les familles africaines. La poursuite de ce film est un hommage rendu au personnage principal de son film Tasuma, Mamadou Zerbo bien connu sous le pseudonyme de Sogo Sanou, décédé en janvier 2018. « La lumière est venue après le décès de monsieur Zerbo disant pourquoi ne pas poursuivre ce film Tasuma parce que la question des droits des tirailleurs sénégalais, ou anciens combattant sont toujours d’actualité.
Ceux qui se sont battus sur les questions des pensions de retraite des anciens combattants pour ceux qui ont plus de 65 ans, il y a beaucoup qui meurent sans l’avoir. Les veuves aujourd’hui, d’ailleurs les associations nationales des anciens combattants de l’Afrique francophone vivent les mêmes réalités. Moi j’ai juste soulevé un problème afin que cette question soit réellement résolue. La question de reconnaissance par la France est dite verbalement mais dans la pratique il y a des longues attentes dans l’exécution des dossiers de paiement des droits.
Jusque-là quelques uns attendent toujours. Il n’est pas bien que dans cette situation, qu’on n’en parle pas. Moi j’ai tenu à faire ce film pour rendre également hommage à mon papa, ancien combattant qui a fait la guerre d’Indochine et d’Algérie, qui n’est plus de ce monde mais ma maman par la suite a eu des problèmes pour rentrer en possession de sa pension, je m’inspire de mon propre histoire », a-t-il expliqué.
Nicole Sanou, une des actrices du film s’en sort avec beaucoup d’expériences. « Ça m’a permis de connaitre ce que nos mamans, nos grands-parents ont vécu et vivent encore, qui malheureusement d’autres en périssent sans avoir gain de cause », a-t-elle exprimé. Il en est autant pour les cinéphiles.
Né le 23 décembre 1949 à Borodougou au Burkina Faso, Sanou Kollo Daniel a fait ses études à l’institut national des Arts d’Abidjan, au Conservatoire libre du Cinéma français (Paris), puis à I’Institut National de l’audiovisuel à Bry sur Marne en France.
Puis il entame une carrière de cinéaste indépendant à Cinafrik puis à la Direction de la Production Cinématographique et ensuite à la Télévision Nationale du Burkina. Réalisateur du long métrage (PAWEOGO, l’émigrant) en 1983 et de (JIGI, ESPOIR) en 1992, une série télévisuelle, puis la série Taxi brousse (1999-2005), « TASUMA, (LE FEU) produit en 2003 (Etalon de Bronze au Fespaco 2005) Le poids du serment (2011), Ta Kami (2021)
Akim KY
Burkina 24
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