Équipements des Forces combattantes : « Ce n’est que le début parce que nous continuerons à les équiper et à monter en puissance » (Capitaine Ibrahim Traoré)
A l’occasion de la célébration de la fête de l’indépendance, 63e du genre, le Capitaine Ibrahim Traoré, Président de la transition, s’est adressé à la Nation le dimanche 10 décembre 2023, lors du journal télévisé de 20h de la télévision publique RTB. Le volet sécuritaire a particulièrement été scruté par le Chef de l’Etat.
Le Capitaine Ibrahim Traoré, Président de la transition, Chef de l’Etat, dit supposer l’attaque de Djibo comme l’apogée de l’impérialisme et du néocolonialisme. « Le vaillant peuple du Burkina Faso va les accompagner dans le déclin », a-t-il déclaré. Pour lui, l’intensité de la bataille ces derniers jours étaye suffisamment la thèse qu’il y avait plusieurs cellules dormantes qui devraient entretenir la guerre pendant plusieurs décennies.
S’il remercie le peuple burkinabè pour ce qu’il a compris le sens du sacrifice dans le combat qui est mené contre l’hydre terroriste, il a davantage invité au sacrifice. « Beaucoup de choses sont faites, mais nous allons encore demander plus de sacrifices. Merci à ce peuple qui a compris que la seule manière d’y arriver, c’est de faire sa propre guerre une bonne fois pour toute », a-t-il indiqué.
A son arrivée au sommet de l’Etat, le Président de la Transition dit avoir fait face à une armée en sous-effectif, mal équipée et dans le besoin de réorganisation et d’entrainements. Aujourd’hui, s’est-il réjoui de ce que tous les recrutés au sein de l’armée ont pu être équipés. Au sein de l’armée, a-t-il poursuivi, pour l’année 2023, l’armée de terre a recruté plus de 11 000 Hommes ; 5 000 autres sont en phase d’être recrutés dans les jours à venir. Quant à la réorganisation de l’armée, il a fait savoir la création de 12 Bataillons d’intervention rapide (BIR).
« Aujourd’hui, 7 bataillons d’intervention rapide sont prêts, certains ont commencé leur déploiement et d’autres vont se poursuivre dans les 2, 3 semaines à venir ; 5 autres bataillons sont en constitution et en formation pour renforcer les rangs de ces BIR. 2 Bataillons d’intervention aéroporté (BIA) ont été créés, 1 est déployé dans la zone de Boromo, l’autre sera déployé les jours à venir dans la zone de Koudougou », a-t-il également fait noter.
« …Il viendra un moment où il ne sera plus possible de déposer les armes »
Du côté des Forces de sécurité intérieure (FSI), beaucoup d’efforts ont été faits, a en sus confié le Chef de l’Etat. « Pour le cas de la Police par exemple, nous avons réorganisé les forces pour les constituer en Groupement d’unité d’intervention (GUMI) qui sont aux côtés des Forces armées pour mener le combat. 12 GUMI ont été créés dans ce sens et d’autres sont en phase d’être créés.
Au sein de la Gendarmerie, nous avons renforcé les effectifs par le recrutement d’environ 3 000 auxiliaires. Une première phase est terminée, l’autre est en formation. Dans les rangs des Eaux et forêts, nous avons spécialisé une bonne partie pour former une unité qui pourra agir dans les forêts. Cette unité est en train de s’engager », a-t-il avancé.
Cette nouvelle dynamique insufflée au sein des Forces combattantes, notamment au travers de la dotation en équipements, est sans précédent dans l’histoire desdites forces. « Toutes les autres FSI (Forces de sécurité intérieure) ont pu être dotées en équipements telles qu’elles n’en ont jamais connu de leur histoire, mais ce n’est que le début parce que nous continuerons à les équiper et à monter en puissance », a informé le Capitaine Ibrahim Traoré.
L’armée de l’air, à en croire le propos du Chef de l’Etat, n’est pas en reste des autres forces. « Aujourd’hui, nous pouvons dire fièrement que le Burkina Faso est doté d’appareils de dernière génération, qui nous permettent de scruter notre territoire à partir des cieux ; ce qui nous permet d’engranger un certain nombre de résultats.
Les terroristes peuvent aujourd’hui se déplacer d’un point A à un point B, peut-être mener des attaques, mais ne repartiront pas sain et sauf parce que nous les suivons, nous les traquons jusque dans leurs dernières demeures », a-t-il fait comprendre. Aux égarés, le Capitaine a adressé un ultime message.
« Il est encore temps pour ceux-là qui ont été trompés, qui se sont engagés dans cette bataille, de déposer les armes ; parce que viendra un moment où il ne sera plus possible de déposer les armes. Tous ces bataillons qui sont en train de se déployer, du matériel est encore en cours de route dans les 2, 3 semaines à venir. Et lorsque tout cela sera réunir et que tous ces bataillons auront rejoint leur emplacement, cette phase de développement de la guerre tant attendue, les choses sérieuses pourront commencer », a-t-il averti.
Tambi Serge Pacome ZONGO
Burkina 24
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