Ouagadougou : Des chercheurs et acteurs de la société civile d’Afrique et d’ailleurs font le lien entre santé et souveraineté des États
« Santé et souveraineté ». Tel est le thème de la conférence internationale voulue par les associations des Naturothérapeutes de la région du Centre et l’association Bolo-Yan. Tenue le vendredi 22 décembre 2023 à Ouagadougou, plusieurs panélistes de plusieurs pays y ont pris part.
De plus en plus, des peuples africains réclament une certaine souveraineté dont ils estiment avoir été privés pendant bien longtemps. Pour certaines Organisations de la société civile (OSC), cette réclamation n’est pas que politique ou militaire. Elle est aussi à considérer du côté de la santé. En effet, pour Mbaye Barry, président de l’association Bolo-Yan, dans cette dynamique de s’affirmer, il est d’une nécessité « d’avoir la mainmise sur notre système de santé ».
Ainsi, en co-organisant cette la conférence internationale autour de la thématique « Santé et souveraineté », il dit vouloir aider à trouver, au profit des Africains, les possibilités de se soigner par les plantes traditionnelles de nos terroirs. Des chercheurs et acteurs de la société civile du Mali, du Sénégal, du Bénin, du Cameroun, du Burkina Faso, etc. et même de l’international ont été mis à contributions.
Le Russe Denis Degterev, Dr en sciences économiques, a traité de la sous-thématique « souveraineté multidimensionnelle dans un monde multipolaire ». Pour lui, la santé est sine qua non à la souveraineté nationale. « En Russie, on a commencé à développer notre industrie médicinale en 2014. En 2023, après qu’on a beaucoup de sanctions, entre autres, on a réactualisé le programme et on a le but, d’ici 2030 de produire 60% de tous les médicaments dans notre cycle entier », a-t-il pris en exemple.
L’Honorable Aboubakar Sidick Fomba, président de la commission santé et développement social et de la solidarité du Conseil national de la transition du Mali, a été invité a parlé de la souveraineté sanitaire du Mali à travers la mise en œuvre du Régime d’assurance maladie universelle (RAMU).
« Il est important de souligner que la souveraineté au Mali, ce n’est plus de la théorie, c’est une réalité à savoir que l’adoption de la constitution du 22 juillet a adopté le principe de la souveraineté comme principe qui guide l’action publique et en même temps avec cette nouvelle constitution, désormais les ressources naturelles et richesses du Mali appartiennent à l’Etat malien », a-t-il d’emblée précisé.
Avec l’adoption de cette constitution, laisse-t-il aussi entendre, les autorités coutumières et les légitimités traditionnelles ont été d’un pouvoir de gardien de leurs us et coutumes. La venue du Colonel Assimi Goita, a-t-il poursuivi, a permis la réhabilitation de l’usine malienne des produits pharmaceutiques dont l’objectif est de pouvoir assurer leur autonomie par rapport aux médicaments, les médicaments essentiels.
L’autre innovation, à l’en croire, c’est le détachement du centre de développement des vaccins de l’Institut national de santé publique ; ceci, pour leur permettre d’aller vers la fabrication des vaccins made in Mali.
A tout cela, il faut ajouter la création du centre de recherche pour la médecine traditionnelle et la pharmacopée. Et de confier qu’aujourd’hui, chez eux, le système de sanitaire est du coup soutenu par la médecine moderne, mais aussi par la médecine traditionnelle. « La souveraineté de la santé, c’est l’évacuation zéro », a-t-il somme toute déclaré.
Tambi Serge Pacome ZONGO
Burkina 24
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