Agriculture irriguée : Des paysans appellent les autorités à mobiliser des financements pour faire face à l’insécurité alimentaire

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Les membres de la confédération paysanne du Faso ont lancé un cri de cœur, le vendredi 19 janvier 2024, à Ouagadougou, pour interpeller les autorités ainsi que les institutions financières afin de mobiliser des financements publics et privés au profit de l’agriculture irriguée au Burkina Faso. Ce, pour éradiquer l’insécurité alimentaire. 

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La confédération Paysanne de Faso se dit préoccupée par la question de l’insécurité alimentaire au Burkina Faso. Pour les paysans burkinabè, seule la mise en œuvre de l’agriculture irriguée pourrait remédier à la situation.

Selon Bassiaka Dao, président du conseil d’administration de la confédération paysanne du Faso, l’agriculture devrait être aujourd’hui, un corps de métier général de droit et de devoir au Burkina Faso. « Mais on se rend compte que de 1960 à 2024, l’agriculture a toujours les mêmes problèmes », a-t-il regretté.

Bassiaka Dao, président du conseil d’administration de la confédération paysanne du Faso
Bassiaka Dao, président du conseil d’administration de la confédération paysanne du Faso

Pour lui, c’est inconcevable que le Burkina Faso avec son sol fertile soit permanemment plongé dans l’insécurité alimentaire. Et d’ajouter que les 4 mois de la saison pluvieuse ne suffisent pas pour permettre aux agriculteurs de réaliser les bons rendements et de produire de façon routinière. Il a notifié que l’irrigation constitue un véritable calvaire pour les paysans qui ne produisent que durant 4 mois, alors qu’ailleurs les autres produisent durant toute l’année grâce à la mise en œuvre de l’agriculture irriguée, dit-il.

« Pour nous, quand nous parlons de l’agriculture irriguée, ça doit permettre dans un premier temps d’atteindre la sécurité alimentaire, nutritionnelle, la souveraineté alimentaire, l’employabilité des jeunes et des femmes, la fixation des jeunes dans leurs terroirs, voilà ce que nous cherchons. Et valoriser le corps de métier d’agriculteur des droits et des devoirs », a-t-il avancé.

Par ailleurs, Bassiaka Dao a dénoncé le fait que le secteur agricole soit négligé et vu comme un secteur informel. « On dit que c’est un secteur informel. Mais qui va prendre son argent pour mettre dans un secteur informel. Même des coopératives quand elles se mettent ensemble, elles ont des difficultés pour accéder aux financements malgré qu’elles produisent de la richesse », a-t-il déploré.

Seydou Ouédraogo, agriculteur-éleveu
Seydou Ouédraogo, agriculteur-éleveu

Le PCA de la confédération paysanne du Faso a affirmé que le Burkina Faso peut sortir de l’insécurité alimentaire. Mais cela passe par la construction des infrastructures de stockage et de transport d’eau de qualité pour permettre aux agriculteurs de produire tout le long de l’année. « On peut transporter de l’eau de la Boucle du Mouhoun jusqu’à dans les Hauts-Bassins (…). Il y a des exemples quand nous avons été au Kenya, nous avons vu à plus de 50 km du fleuve des châteaux d’eaux relais qui envoient de l’eau dans les exploitations familiales », a-t-il confié

Quant à Seydou Ouédraogo, agriculteur et éleveur, l’irrigation reste « une solution déterminante pour l’accroissement des productions agricoles et la création d’emplois pérennes et durables ». « Pratique multiséculaire à même de permettre de disponibiliser en permanence la nourriture pour l’homme et les autres êtres vivants, l’irrigation se doit d’être promue au Sahel en général et au Burkina Faso en particulier. Le développement de l’agriculture irriguée est incontournable pour assurer la sécurité alimentaire et permettre au Burkina Faso d’atteindre l’autosuffisance alimentaire », a-t-il dit.

Selon la confédération paysanne du Faso, l’agriculture irriguée offre au Burkina Faso la possibilité entre autres ; d’augmenter les superficies de productions par l’aménagement de terres agricoles et la récupération des terres dégradées, de faire face aux aléas climatiques qui exposent les paysans aux sècheresses, de renforcer l’employabilité des producteurs agricoles en général et des femmes et jeunes en particulier, de réduire l’exode rurale en favorisant la fixation des jeunes dans leurs terroirs et d’améliorer les revenus des producteurs qui feront mieux face aux charges liées à la santé et à l’éducation.

Willy SAGBE 

Carlos DOGBA (Stagiaire)

Burkina 24 

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