Rôle et place de la culture dans une société de crise : Le club de sociologie de l’université Joseph Ki-Zerbo a mené le débat

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Le club de sociologie de l’université Joseph KI-ZERBO de Ouagadougou a organisé, le mercredi 15 mai 2024, une conférence publique sur le thème « Rôle et place de la culture dans une société affectée par de multiples crises comme le Burkina Faso : quel regard socio-anthropologique ? ». Objectif, permettre aux participants d’appréhender les enjeux de la culture en contexte de crise. 

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Après l’instauration des journées nationales dédiées à la culture et aux traditions, célébrées chaque 15 mai désormais, le club de sociologie de l’université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou a animé une conférence dirigée par le Pr Ludovic Kibora, Directeur de Recherche en anthropologie sociale et culturelle à l’Institut des sciences des sociétés (INSS). Cette conférence vise à permettre aux participants d’appréhender les enjeux de la culture en contexte de crise.

En effet, les débats se sont portés sur le « Rôle et place de la culture dans une société affectée par de multiples crises comme le Burkina Faso : quel regard socio-anthropologique ? ». Dans sa communication, le Pr Ludovic Kibora a insisté sur le fait que la diversité culturelle est à promouvoir dans la mesure où elle s’avère importante pour la construction sociale de l’Homme. « Parce que la diversité culturelle n’est pas un élément de rejet ou de contradiction. C’est vrai qu’il peut avoir des frictions mais c’est ce qu’il faut plutôt promouvoir », a-t-il ajouté.

Même si l’interculturalité peut être une richesse plutôt qu’un élément de rejet de l’autre, il a déploré malheureusement que « ce sont des choses méconnues parce qu’on n’a pas suffisamment mené des recherches pour montrer comment dans certaines sociétés la culture permettait de mettre en avant des valeurs qui étaient des valeurs de tolérance, de respect de l’autre et de solidarité ».

Il a ajouté par ailleurs que la sociologie et l’anthropologie travaillent sur ces questions dans l’optique d’examiner de façon contextuelle comment les éléments culturels dans un certain milieu peuvent être produits pour amener le vivre-ensemble et prévenir la survenue ou résoudre certains conflits.

Revenant sur la journée du 15 mai, le Pr Ludovic Kibora a fait savoir qu’ « on répare pratiquement un tort, parce qu’on a abandonné pendant longtemps ces croyances traditionnelles ». Cette opinion est partagée également par Basil Farga, président du club des sociologues de l’Université Joseph Ki-Zerbo. À l’entendre, cette journée « va permettre de restaurer un certain nombre de valeurs qui étaient en voie de disparition ». 

Djemal Saddam El Abdallah SIBA

Burkina 24

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