Santé : Plus de 11 pays africains et asiatiques sont à Ouagadougou pour parler de la «pharmacie à l’heure du digital»

Dr Ousmane Bougouma, président de l’Assemblée législative de transition (ALT) a patronné, le vendredi 31 mai 2024, la cérémonie d’ouverture officielle de la 2e édition de Pharma Expo BF qui se tient sous le thème «la pharmacie à l’ère du digital». L’Algérie est le pays invité d’honneur. 

C’est parti pour la 2e édition de Pharma Expo BF qui réunit des pharmaciens, chercheurs, enseignants et étudiants venus de plus de 11 pays africains et asiatiques à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso durant 72 heures pour parler de la pharmacie à l’heure du numérique. Entre des expositions, des panels, des rencontres B to B, des tables rondes, un pitch avec les porteurs de projets pharmaceutiques et un forum sur les métiers de la pharmacie sont là entre autres les grandes articulations de cette deuxième édition.

La tenue de cette deuxième édition témoigne, selon Pr Rasmané Semdé, président du comité d’organisation, la résilience du peuple burkinabè et du secteur pharmaceutique. «C’est pourquoi, je voudrais saluer les FDS et les VDP engagés au front», a-t-il encouragé. Il a , en effet, signifié que Pharma Expo BF est un cadre approprié pour les acteurs de partager des connaissances actualisées et de nouer des partenariats afin de booster le secteur de la pharmacie.

Le président de l’ordre national des pharmaciens du Burkina a, quant à lui, laissé entendre que ce salon se veut une véritable vitrine de l’innovation dans le domaine pharmaceutique. Il a poursuivi que le choix du thème «la pharmacie à l’heure du digital» est pertinent et rime avec une époque où les avancées technologiques transforment profondément tous les aspects de la société.

«Dans le monde de la pharmacie, le numérique révolutionne les pratiques de la recherche, de développement à la distribution en passant par la gestion des données des patients. Aujourd’hui, le digital révolutionne chaque aspect de notre profession», a-t-il déclaré.

Il a souhaité que les conclusions issues de cette édition puissent permettre de tracer les sillons de la pharmacie du futur. «Une pharmacie à l’heure du digital opérant pour le bénéfice et intérêt des patients contribuant au développement et à la performance de notre système de santé au plein épanouissement des professionnels du secteur», a-t-il ajouté.

Nandi Somé, ministre en charge action sociale, représentant le ministre en charge de la santé, Dr Robert Lucien Kargougou a estimé que ce rendez-vous va permettre aux acteurs de partager des connaissances actualisées, de renforcer les réseaux et d’explorer ensemble les perspectives d’avenir du secteur de la pharmacie.

Le thème «La pharmacie à l’heure du digital», pour la ministre en charge de l’action sociale reflète parfaitement la volonté des acteurs du monde pharmaceutique de repousser les frontières de l’innovation. «Que vous soyez chercheurs, enseignants, praticiens, promoteurs médicaux, entrepreneurs, régulateurs ou étudiants, votre présence ici témoignent votre engagement à améliorer la santé et le bien-être de nos populations », a-t-elle salué.

Elle a poursuivi que la technologie digitale dans son évolution rapide est en train de modifier «considérablement les conditions d’exercice de nos pratiques socio-professionnelles». «Dans cette transformation digitale, le secteur pharmaceutique et plus globalement le secteur de la santé n’est pas en marge. En effet, au niveau du secteur de la santé, la transformation digitale permet d’améliorer la qualité des soins à travers certains axes tels que les opérations assistées, le traitement personnalisé, le suivi des patients à distance », a-t-elle détaillé.

Dr Ousmane Bougouma, président de l’Assemblée législative de la transition, patron de la cérémonie, a affirmé que ce salon permettra aux acteurs de la pharmacie de réfléchir ensemble pour une une utilisation responsable du digital afin de promouvoir non seulement les produits de santé mais aussi la recherche et le développement pour que les populations aient accès à des produits de qualité à moindre coût.

Le président de l’ALT a appelé les pharmaciens burkinabè à s’y mettre pour développer la production des produits au niveau local. «Nous avons visité tout à l’heure les stands, on a vu qu’il y a quelques laboratoires installés au Burkina Faso qui produisent des produits pharmaceutiques et qui disponibilisent cela pour les populations. Nous les félicitons et encourageons surtout les investisseurs de tourner aussi vers ce secteur-là de la production des produits pharmaceutiques parce que la souveraineté ne peut se faire la souveraineté sanitaire », a-t-il interpellé.