Tribune | Déclaration sur la mise sous administration provisoire de COOPEC-GALOR

publicite

Ceci est une déclaration sur la mise sous administration provisoire de COOPEC-GALOR parvenue à Burkina 24.

« Par décision n°017-06-2022/CB/C du 20 juin 2022 portant mise sous administration provisoire de la Coopérative d’Epargne et de Crédit COOPEC-GALOR pour une période d’un an, la Commission bancaire de l’UMOA a dressé une liste de personnes susceptibles d’exercer les fonctions d’Administrateur provisoire et de liquidateur de la COOPEC-GALOR et dont les noms suivent :

La suite après cette publicité
  1. Monsieur Daouda SAWADOGO;
  2. Monsieur Lancina KI;
  3. Monsieur Ibrahima OUATTARA;
  4. Monsieur Nicaise TIENDREBEOGO;
  5. Monsieur Fousséni TRAORE.

Le Ministre chargé des finances d’alors devait désigner, dans un délai de sept jours calendaires, pour compter de la date de réception de la décision le 5 juillet 2022, l’Administrateur Provisoire parmi les cinq personnes figurant sur la liste ci-dessus. (Article 63 de la Loi des SFD-BF et 34 de l’annexe à la Convention régissant la Commission Bancaire).

Toutefois, ce n’est que sept mois après, que l’Arrêté Ministériel n°2023-0024/MEFP/SG/DGTCP/DSC-SFD du 24 janvier nomma l’Administrateur Provisoire en la personne de Monsieur DALLA Jules Honoré.

Cependant, le nom de ce dernier ne figurait pas sur la liste restreinte ci-dessus communiquée par la Commission Bancaire de l’UMOA.

Faut-il alors croire que la DSC-SFD, qui relève du Trésor public, s’est rendue complice de cette transgression flagrante de la décision de la Commission bancaire ?

Le 30 janvier 2023 , Monsieur DALLA fut installé par un Conseiller Technique du Cabinet du Ministre chargé des finances en présence de Monsieur COMPAORE Idrissa, Directeur de la Surveillance et du Contrôle des Systèmes Financiers Décentralisés (DSC-SFD).

Pire, depuis cela, l’Administrateur Provisoire n’a posé aucun des actes entrant dans le cadre des fonctions d’Administrateur Provisoire définies par la Commission Bancaire à l’issue de son mandat d’un an.

Chose curieuse, l’Administrateur Provisoire ne fut pas installé au siège de COOPEC-GALOR, mais dans un local dénommé « Secrétariat permanent des Agences ».

C’est d’ailleurs dans ce local que Monsieur SOME B. Bertrand, Vice- Président, réunissait clandestinement les Présidents d’Agences en délégués pour planifier et entreprendre des actions contraires aux intérêts de COOPEC-GALOR en son siège à Ouagadougou.

C’est dans ce même local que le 19 juin 2022, Monsieur Bertrand SOME et les Présidents d’Agences, tinrent leur Assemblée de délégués malgré le report le 03 juillet, de l’assemblée ordinaire et extraordinaire, pour quorum non atteint. Heureusement, cette assemblée du 19 juin 2022 fut déclarée nulle et de nul effet par le Tribunal de Grande Instance, (TGI) de Ouaga I, le 22 juin 2022.

Lire aussi 👉🏿Burkina Faso : COOPEC GALOR  renouvelle  ses organes

C’est encore et toujours de ce lieu, « Caverne d’Ali Baba », que Monsieur OUOBA, Président auto-proclamé du Conseil d’Administration, et sa suite furent convoqués par la Commission Bancaire à Dakar le 20 juin 2022, pour se voir appliquer la plus grande sanction en microfinance, à savoir la sanction de BLAME.

C’est donc sous l’égide de personnes dépourvues de mandat légal, blâmée et bannies  à Dakar par la Commission Bancaire de l’UMOA que le DSC-SFD a installé le 30 janvier 2023 l’Administration Provisoire pour soit disant  redresser COOPEC-GALOR.

Chose curieuse encore, cela intervient sept mois après la décision de la Commission Bancaire.

 Depuis lors, toutes ces personnes proscrites et la Directrice malhonnête ont eu tout le temps de poser des actes de nature à compromettre la survie de la coopérative COOPEC-GALOR, parfois avec la complicité du Cabinet dénommé Excellence Afrique.

Aujourd’hui, en voyant l’acharnement de l’Administrateur Provisoire sur la seule Agence Principale pour en liquider caisse et biens, il n’y a aucun doute sur les intentions et objectifs dictés par les éventuels commanditaires.

En témoigne le licenciement de tout le personnel de l’Agence principale de COOPEC-GALOR.

Sans les rapports du Commissaire aux comptes attitré, sans les rapports de contrôle des organes et structures, sans programme, sans audit comptable et financier,  sans bilan, sans inventaire des biens, on se demande quel redressement cet Administrateur Provisoire peut-il bien opérer.

De plus, depuis trois ans, le vice-président et ses présidents d’Agences auto- proclamés sont réfractaires aux audits légaux que doit effectuer le Commissaire aux comptes attitré, malgré sa volonté d’effectuer les missions d’audits à crédit.

Car en effet, un audit systématique complet de toutes les Agences, de tous les guichets et toutes les caisses de COOPEC-GALOR dévoilerait tous les manquements qu’ils ont perpétrés.

Nous voulons également rappeler que bien que le mandat de l’Administrateur Provisoire soit expiré depuis le 30 janvier 2024, il continue de poser des actes illégaux au nom de la coopérative sous le regard complice de la tutelle.

Monsieur l’Administrateur provisoire, sachez que COOPEC-GALOR est un Don de Dieu donné à l’Eglise Famille pour le développement des communautés chrétiennes et pour leur auto prise en charge. C’est pourquoi vous la voyez déployée dans les chefs- lieux de Diocèse et les Evêques sont les fondateurs des Agences coopératives diocésaines installées.

Au vu et au su de tout ce qui précède, il n’y a aucun doute que l’Administrateur Provisoire a échoué dans sa mission de redressement de COOPEC-GALOR.

C’est pourquoi, les membres adhérents constitués en grande partie de petits épargnants,  de personnes de 3ème âge (retraités),  des travailleurs du secteur informel, en majorité des femmes commerçantes, et surtout d’associations de femmes qui mènent des activités rémunératrices de revenus ne peuvent pas s’assoir et regarder, impuissants, la ruine de leur Institution absolument vitale.

Conformément aux textes statutaires et règlementaires, COOPEC-GALOR appartient à ses membres. Ils en sont les propriétaires.  Elle a été créée par ces derniers et doit être gérée par eux de façon autonome et démocratique.

Au regard de tout ce qui précède, tous les membres propriétaires sont appelés à prendre leur responsabilité à tout prix pour défendre leurs intérêts et protéger les emplois de leurs membres employés.

Tous les 40 000 membres statutaires réclament leur coopérative et refusent de la voir mourir à petit feu. C’est pourquoi ils font appel à l’autorité pour reconsidérer le redressement et la transformation de COOPEC-GALOR en société Coopérative avec Conseil d’Administration enregistrée sous le n°21-SC-00334.BF/RCEN/PKAD du 21 octobre 2021, que le Ministre d’antan avait refusé par simple lettre. 

Avant de terminer, nous tenons à rassurer tous les membres adhérents, que contrairement à ce que certains pourraient y penser, la mise sous administration provisoire et de liquidation ne signifie aucunement pas dissolution programmée de COOPEC-GALOR. En termes financiers, la liquidation est une opération d’évaluation de la valeur monétaire visant à déterminer la monnaie liquide dont dispose une institution financière.

Un groupe de membres statutaires avisés

Écouter l’article
❤️ Invitation

Nous tenons à vous exprimer notre gratitude pour l'intérêt que vous portez à notre média. Vous pouvez désormais suivre notre chaîne WhatsApp en cliquant sur : Burkina 24 Suivre la chaine


Restez connectés pour toutes les dernières informations !

publicite


publicite

B24 Opinion

Les articles signés B24 Opinion sont soumis par nos lecteurs et/ou des libres penseurs et n'engagent que la responsabilité de leurs auteurs.

Articles similaires

Un commentaire

  1. Bonjour à tous
    Comme B24 opinion engage la seule responsabilité de l’auteur de l’article, sinon cet article n’a pas connu de vérification avant sa publication.
    Pourquoi c’est 7 mois après le délai qu’un administrateur ne figurant pas sur la liste de l’UEMOA est nommé ?
    La probable cause peut être le refus des personnes désignées, d’assurer cette responsabilité.
    La positivité du résultat de l’actuel administrateur dépend de là où l’on se situe. Si l’on est du côté de COOPEC GALOR, son résultat est positif d’autant plus qu’il a permis à la structure de se débarrasser des brebis galeuses, de cette gangrène qui empêche son développement.
    L’administrateur peut occuper un bureau même à RODWOKO si c’est là-bas qu’il est installé. Le plus important pour la structure c’est qu’il puisse faire son travail.
    Merci

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page
×