Plateforme Performance Monitoring for Action (PMA-Burkina) : « C’est extrêmement important de la sauvegarder » (Dr Georges Guiella)
L’Institut supérieur des sciences de la population (ISSP) a procédé ce mardi 30 juillet 2024, à la présentation des résultats du round 10 phase 4 de la plateforme de recherche Performance Monitoring for Action (PMA-Burkina).
Après une année de collecte, soit de décembre 2023 à février 2024, l’Institut supérieur des sciences de la population (ISSP) a partagé les résultats du round 10 phase 4 de la plateforme de recherche Performance Monitoring for Action (PMA-Burkina). De ces résultats, il ressort entre autres que le taux de prévalence contraceptive moderne parmi les femmes en union est de 28%.
12% des utilisatrices de méthodes contraceptives modernes ont recours aux méthodes à longue durée après des années. Les ruptures actuelles ou récentes de stocks de l’injectable ont augmenté entre février 2022 et février 2024 dans les sites de prestation de santé publique tandis que celles du DIU ont diminué. Et également, les ruptures de stocks de la pilule et du préservatif masculin sont, quant à elles, restées quasi-stables.
Les données de cette investigation ont été collectées de décembre 2023 à février 2024 auprès de 5 306 ménages, 6 089 femmes âgées de 15 à 49 ans et 235 sites de prestation de santé. Si ces résultats peuvent être justifiés par le contexte sécuritaire, Dr Georges Guiella, directeur adjoint de l’ISSP et investigateur principal du projet PMA-BURKINA, a jugé cependant que c’est l’un des meilleurs comparativement aux autres de la sous-région.
« Malgré le fait qu’on a vu un fléchissement au cours de ces dernières années, ce taux (28%, ndlr) là reste l’un des meilleurs en Afrique de l’ouest sinon le meilleur. C’est dire qu’il y a de la résilience pour le travail qui est effectué au quotidien sur le terrain », a-t-il souligné.
Dr Euphrasie Adjami/Barry, représentante du secrétaire général du ministère de la Santé a également salué ces résultats. « Vous savez tous la situation que nous traversons en ce moment. Les résultats auraient pu être pires, mais là nous tenons encore. Nous allons revoir nos stratégies », a-t-elle fait entendre.
En outre, elle a ajouté que ces « résultats de qualité » permettent de faire un suivi annuel de la santé des populations surtout de la mère et des enfants. Le directeur adjoint de l’ISSP et investigateur principal du projet PMA-BURKINA a, au regard des résultats de cette étude, lancé un appel aux potentiels partenaires à accompagner l’initiative.
Lire aussi : Santé sexuelle et reproductive : Les membres de Share-Net Burkina Faso font une auto évaluation au cours d’une réunion annuelle
Le financement de la Fondation Bill et Melinda Gates à cette étude prendra fin en septembre 2024 et entraînant également la fin du projet. Donc « vous convenez avec moi que pour une plateforme qui a fourni beaucoup d’indicateurs annuellement et à jour et pratiquement en temps réel, c’est extrêmement important de la sauvegarder », a appelé Dr Georges Guiella.
Djemal Saddam El Abdallah SIBA
Burkina 24
Écouter l’article
|
Nous tenons à vous exprimer notre gratitude pour l'intérêt que vous portez à notre média. Vous pouvez désormais suivre notre chaîne WhatsApp en cliquant sur : Suivre la chaine
Restez connectés pour toutes les dernières informations !
Restez connectés pour toutes les dernières informations !