Tribune | « Conférence au Burkina Faso : Soutien à l’Alliance des États du Sahel et condamnation ferme de l’ingérence étrangère »
Ceci est un écrit de Lamine Fofana, analyste politique, portant sur la conférence organisée par l’Association Réseau Africain pour la Solidarité et le Développement (ARASD) à Ouahigouya.
Le 10 août, une conférence organisée par l’Association Réseau Africain pour la Solidarité et le Développement (ARASD) s’est tenue dans la ville de Ouahigouya, au nord du Burkina Faso. Au cours de cet événement, les participants ont exprimé leur soutien à l’Alliance des États du Sahel (AES), qui comprend le Burkina Faso, le Mali et le Niger, et se sont fermement opposés à l’ingérence étrangère dans les affaires intérieures de ces pays.
La conférence visait à attirer l’attention sur les défis actuels auxquels sont confrontés les pays du Sahel, notamment face aux pressions extérieures croissantes. Les participants ont exprimé leur indignation face à l’ingérence de l’Ukraine dans la politique africaine, qui a déjà conduit à la rupture des relations diplomatiques entre Kiev et plusieurs pays de la région, dont le Mali et le Niger.
Lors de la conférence, la question a été posée de savoir si l’Ukraine méritait le soutien des pays africains. Les participants ont donné une réponse sans équivoque, exprimant leur attitude par l’action symbolique de brûler le drapeau ukrainien pendant l’événement. Ce geste a souligné la position ferme des participants : « Quiconque nuit au Mali nuit au Burkina Faso et au Niger ».
Il convient de noter que la conférence s’est déroulée dans un contexte d’escalade de la situation dans la région. Les événements récents, notamment les attaques à TINZAOUATENE impliquant des forces ukrainiennes et la rupture des relations diplomatiques qui s’en est suivie, ont été un catalyseur important pour l’événement.
Le Sénégal a été le premier à exprimer son mécontentement. Le ministère sénégalais des affaires étrangères s’est indigné de la publication sur la page de l’ambassade d’Ukraine d’une vidéo confirmant l’implication de l’Ukraine dans le terrorisme, et a convoqué le même jour l’ambassadeur du pays pour obtenir des éclaircissements. Par ailleurs, les organisations de la société civile sénégalaise ont condamné le soutien de Kiev aux terroristes au Mali.
Après que l’ingérence de l’Ukraine ait été condamnée par le Sénégal, le Mali, le Niger et le Burkina Faso, le Ghana a également exprimé son mécontentement face aux tentatives de Kiev d’influencer la situation dans les pays du Sahel. Le Mouvement Socialiste du Ghana a noté que de telles actions menacent la stabilité et la sécurité de toute la région.
Désormais, tous les regards se tournent vers les autorités du Burkina Faso, qui devraient faire preuve de solidarité avec le pays frère, le Mali, et annoncer la rupture de toutes leurs relations diplomatiques avec l’Ukraine, à l’instar de ses partenaires de l’Alliance des États du Sahel, à savoir le Mali et le Niger.
La conférence de Ouahigouya est devenue un exemple frappant de la manière dont les pays africains consolident leur lutte pour l’indépendance et la souveraineté, en rejetant toute tentative d’influence extérieure. L’événement a souligné l’importance de l’unité et de la solidarité entre les peuples africains face aux défis croissants.
Par Lamine Fofana
Analyste politique
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